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Message par don_vitto Dim 15 Mai - 20:24

J'ai lu cette tribune dans "Libération" et elle me semble coller parfaitement à la réalité. Elle fait peur de vérité sauf aux aveugles par déni.
Ajoutez à cela les grèves dans les prisons et celles à venir sur le plan national en mai et en juin, une justice en faillite totale par manque de moyens et vous aurez pris la pleine mesure de la déliquescence de l’Etat

Libération a écrit:Métro, aéroport, réseau téléphonique… De la remise en route des infrastructures à leur entretien au quotidien, les attentats ont révélé une déliquescence de l’Etat central, déchiré par plus de cinquante ans de luttes entre Flamands et Wallons.

La Belgique près de défaillir ?
La Belgique s’effondre sous les yeux incrédules de sa population. Les attentats du 22 mars ont fait éclater la bulle de déni dans laquelle le pays se complaisait depuis longtemps. La déliquescence de l’Etat, miné par les luttes incessantes entre la majorité néerlandophone et la minorité francophone, est apparue au grand jour lorsque les Belges et le monde entier ont découvert, à la suite des tueries du 13 Novembre à Paris, qu’il avait laissé se développer, au cœur de sa capitale, mais aussi à Anvers ou à Vilvoorde, en Flandre, des nids de radicalisme islamiste, soit pour acheter une illusoire paix communautaire, soit par clientélisme et calcul politiques.

Le couvre-feu imposé à Bruxelles durant presque une semaine, fin novembre, par des autorités publiques totalement paniquées, a mis en évidence la déraison d’Etat belge, aucune explication rationnelle n’ayant été fournie à ce jour à ce lockdown sans précédent qui a coûté 0,1 % de son PIB au royaume. Mais ce sont surtout les attentats de Bruxelles et leurs suites qui ont achevé la relative indifférence des habitants pour la chose publique. Les Belges ont découvert coup sur coup que la planque de Salah Abdeslam (arrêté vivant à 500 mètres de son domicile familial après 4 mois de traque) était connue depuis longtemps par le chef de la police de Malines (Flandre), qui n’a pas jugé utile de transmettre l’information, et que le terroriste n’a été interrogé que deux petites heures après son arrestation, le 18 mars, chacun s’employant à faire savoir qu’il balançait ses complices, qui se sont empressés de se faire exploser quatre jours plus tard… Pis : il est apparu que le gouvernement fédéral avait délibérément ignoré des rapports de la Commission européenne pointant les graves insuffisances en matière de sécurité de l’aéroport, ce qui a conduit la très incompétente ministre des Transports, Jacqueline Galant, à démissionner.

Depuis, la gabegie non seulement n’a pas cessé, mais s’est amplifiée : aucune reprise en main, aucun sursaut d’unité nationale à l’image de la «marche blanche» qui avait suivi l’arrestation de Dutroux en 1996. La sidération semble avoir emporté ce qui restait de l’Etat, celui-ci multipliant les décisions sans queue ni tête au point de mettre en péril l’économie de la capitale et du pays. Ainsi, un mois plus tard, sans que l’on sache exactement pourquoi, l’aéroport de Bruxelles, poumon du pays, n’est que partiellement opérationnel, alors que seul le hall d’accueil a été touché, les autorités conseillant même de venir la veille de son vol pour s’enregistrer. Bruxelles-National n’est à nouveau desservi par train que depuis lundi, bien que la gare n’ait pas été touchée, sans que personne n’en fournisse la raison. De même, le métro est resté très perturbé jusqu’à lundi (fermeture de la moitié des stations, interruption du trafic à 19 heures, puis à 22 heures, accès aux stations limités à une ou deux bouches) par «mesure de sécurité», ce qui a poussé les gens à s’agglutiner pour entrer ou à s’entasser dans les tramways et les bus, qui sont pourtant autant de cibles potentielles. Dans cette ambiance délétère, les policiers de l’aéroport ont réussi à se mettre en grève une semaine après les attentats, suivis par les transporteurs routiers, qui ont pendant plusieurs jours bloqué les routes belges pour protester contre la vignette routière, et, pour faire bonne mesure, par les contrôleurs aériens… Et que dire de l’impossibilité d’utiliser un téléphone portable le jour des attentats (y compris pour les services de secours), le réseau étant tombé en rade sans que, encore une fois, on ne sache pourquoi.

Il aurait été dommage de s’arrêter en si bon chemin. Le ministre de l’Intérieur, Jan Jambon, du parti indépendantiste flamand N-VA, première formation du pays, a rappelé au monde entier qu’il avait des racines d’extrême droite mal digérées. Après avoir comparé ingénument les terroristes islamistes aux Juifs qui «sont parvenus à rester quatre ans dans la clandestinité et ce, malgré le fait qu’un régime effrayant les recherchait de manière continue» pour justifier l’impotence de sa police, il a affirmé sans l’ombre d’une preuve qu’une «partie significative de la communauté musulmane avait dansé à l’occasion des attentats», mettant à mal les tentatives de renouer les liens entre les communautés. Jamais le fossé n’est apparu aussi grand entre le nord et le sud du pays, entre les communautés confessionnelles, entre les Belges de «souche» et ceux issus de l’immigration.

L’impotence de l’Etat et de ses nombreuses subdivisions est aussi apparue au grand jour, sur un mode moins dramatique mais aussi douloureux sur le plan économique, lorsqu’une partie des tunnels et viaducs, legs du tout-voiture des années 50-80 qui a défiguré Bruxelles et menace de s’effondrer, a dû être fermée à partir de la fin du mois de janvier faute d’argent pour les entretenir. L’état de délabrement avancé d’une capitale détestée tant par la Flandre, qui lui reproche de ne pas parler le flamand, que par la Wallonie, centrée sur ses provinces, est alors apparu comme un symbole des maux belges. Une capitale qui est aussi celle de l’Union, à son grand désespoir. Et que dire des centrales nucléaires du pays qui coalisentles voisins, de plus en plus inquiets des conséquences d’un «Tchernobyl-sur-Meuse». Pour l’instant, la seule réponse de l’«Etat» belge est d’envisager de distribuer des pilules d’iode à ses citoyens…

Qui oserait nier que la Belgique a touché le fond et qu’elle est dirigée par des politiciens qui ont perdu tout sens de l’Etat, trop préoccupés qu’ils sont à accroître leurs prébendes locales ? Cinquante ans de lutte communautaire entre Flamands et Wallons et de détricotage de l’Etat central au profit des régions (six réformes constitutionnelles depuis 1970) ont conduit le royaume dans une voie sans issue : impotence, incompétence, irresponsabilité. De là à le qualifier de failed state («Etat en déliquescence»), il n’y a qu’un pas que beaucoup ont franchi, y compris en Belgique, ce qui est totalement nouveau.

Mais le personnel politique refuse d’en tirer la moindre leçon : la N-VA, principal membre de la majorité au pouvoir, qui a perdu des points dans les sondages au profit de l’extrême droite du Vlaams Belang, vient ainsi de durcir le ton. Contre toute évidence, ses responsables affirment que les attentats ont prouvé la faillite de l’Etat central et qu’il faut donc accélérer son évaporation. Les terroristes de tout poil peuvent se frotter les mains : quoi de mieux qu’une absence d’Etat pour prospérer ?
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Message par loc Dim 15 Mai - 23:28

Analyse typique d'une certaine classe de supporters mauves ...

Blague a part, dans ka situation difficile qu'on traverse, il y a moyen de tout voir en negatif, mais je crois que beaucoup d'etrangers nous envient ...
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Message par BelgiumBx4ever Lun 6 Juin - 0:40

loc a écrit:Analyse typique d'une certaine classe de supporters mauves ...

Blague a part, dans ka situation difficile qu'on traverse, il y a moyen de tout voir en negatif, mais je crois que beaucoup d'etrangers nous envient ...

c'est ce que je dirai aussi, si on regarde le monde la belgique n'est pas si mal. Après certains regardent le passé et ont peur de l'avenir ça peut se comprendre aussi.
Ce qui est surtout très frustrant c'est que ça pourrait etre tellement mieux si c'était géré correctement et de façon plus clair.
Et puis à force de tout régionaliser et de dépecer l'état belge faut pas s'étonner après que ça fonctionne mal.
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Message par loc Lun 6 Juin - 9:59

BelgiumBx4ever a écrit:de façon plus clair.

Que dois-je comprendre ??
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Message par Poupou Lun 6 Juin - 10:25

Il faut arrêter de se voiler la face: ça nous fait mal au pet que cela vienne de France mais ce constat, même s'il est très noir, n'est pas loin de la vérité: ce pays va mal, très mal et dites-vous bien que le travail de sape de la NVA pour totalement le couler est en marche

J'ajouterais que cela me fait très mal d'avouer cela car je me sens Belgicain, je suis autant flamand que francophone et je n'ai pas envie de choisir un camp (et cela va arriver un jour, j'en suis de plus en plus persuadé!!!)
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Message par loc Lun 6 Juin - 10:34

Mon sentiment est que ca va mal au niveau planetaire, il y a une (contre?) offensive du capitalisme deuis quelques annees qui fait froid dan le dos. Les coups d'Etat, institutionnels ou pas, se generalisent (Bresil, Grece, Italie, Portugal, Lybie, Egypte, tentatives en Ukraine, Syrie, Venezuela, ...) et il y a une offensive claire contre les acquis sociaux partout dans le monde, en Europe c'est Merkel qui met ses voisins en ordre de marche, mais ailleurs il y a des phenomenes similaires.

En Belgique en particulier, il est clair que le vote citoyen a bien moins de poids que les injonctions exterieures ... meme si le citoyen est deja a la base fortement mallaxe par la propagande.
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Message par deceelle Lun 6 Juin - 10:40

don_vitto a écrit:J'ai lu cette tribune dans "Libération" et elle me semble coller parfaitement à la réalité. Elle fait peur de vérité sauf aux aveugles par déni.
Ajoutez à cela les grèves dans les prisons et celles à venir sur le plan national en mai et en juin, une justice en faillite totale par manque de moyens et vous aurez pris la pleine mesure de la déliquescence de l’Etat

Libération a écrit:Métro, aéroport, réseau téléphonique… De la remise en route des infrastructures à leur entretien au quotidien, les attentats ont révélé une déliquescence de l’Etat central, déchiré par plus de cinquante ans de luttes entre Flamands et Wallons.

La Belgique près de défaillir ?
La Belgique s’effondre sous les yeux incrédules de sa population. Les attentats du 22 mars ont fait éclater la bulle de déni dans laquelle le pays se complaisait depuis longtemps. La déliquescence de l’Etat, miné par les luttes incessantes entre la majorité néerlandophone et la minorité francophone, est apparue au grand jour lorsque les Belges et le monde entier ont découvert, à la suite des tueries du 13 Novembre à Paris, qu’il avait laissé se développer, au cœur de sa capitale, mais aussi à Anvers ou à Vilvoorde, en Flandre, des nids de radicalisme islamiste, soit pour acheter une illusoire paix communautaire, soit par clientélisme et calcul politiques.

Le couvre-feu imposé à Bruxelles durant presque une semaine, fin novembre, par des autorités publiques totalement paniquées, a mis en évidence la déraison d’Etat belge, aucune explication rationnelle n’ayant été fournie à ce jour à ce lockdown sans précédent qui a coûté 0,1 % de son PIB au royaume. Mais ce sont surtout les attentats de Bruxelles et leurs suites qui ont achevé la relative indifférence des habitants pour la chose publique. Les Belges ont découvert coup sur coup que la planque de Salah Abdeslam (arrêté vivant à 500 mètres de son domicile familial après 4 mois de traque) était connue depuis longtemps par le chef de la police de Malines (Flandre), qui n’a pas jugé utile de transmettre l’information, et que le terroriste n’a été interrogé que deux petites heures après son arrestation, le 18 mars, chacun s’employant à faire savoir qu’il balançait ses complices, qui se sont empressés de se faire exploser quatre jours plus tard… Pis : il est apparu que le gouvernement fédéral avait délibérément ignoré des rapports de la Commission européenne pointant les graves insuffisances en matière de sécurité de l’aéroport, ce qui a conduit la très incompétente ministre des Transports, Jacqueline Galant, à démissionner.

Depuis, la gabegie non seulement n’a pas cessé, mais s’est amplifiée : aucune reprise en main, aucun sursaut d’unité nationale à l’image de la «marche blanche» qui avait suivi l’arrestation de Dutroux en 1996. La sidération semble avoir emporté ce qui restait de l’Etat, celui-ci multipliant les décisions sans queue ni tête au point de mettre en péril l’économie de la capitale et du pays. Ainsi, un mois plus tard, sans que l’on sache exactement pourquoi, l’aéroport de Bruxelles, poumon du pays, n’est que partiellement opérationnel, alors que seul le hall d’accueil a été touché, les autorités conseillant même de venir la veille de son vol pour s’enregistrer. Bruxelles-National n’est à nouveau desservi par train que depuis lundi, bien que la gare n’ait pas été touchée, sans que personne n’en fournisse la raison. De même, le métro est resté très perturbé jusqu’à lundi (fermeture de la moitié des stations, interruption du trafic à 19 heures, puis à 22 heures, accès aux stations limités à une ou deux bouches) par «mesure de sécurité», ce qui a poussé les gens à s’agglutiner pour entrer ou à s’entasser dans les tramways et les bus, qui sont pourtant autant de cibles potentielles. Dans cette ambiance délétère, les policiers de l’aéroport ont réussi à se mettre en grève une semaine après les attentats, suivis par les transporteurs routiers, qui ont pendant plusieurs jours bloqué les routes belges pour protester contre la vignette routière, et, pour faire bonne mesure, par les contrôleurs aériens… Et que dire de l’impossibilité d’utiliser un téléphone portable le jour des attentats (y compris pour les services de secours), le réseau étant tombé en rade sans que, encore une fois, on ne sache pourquoi.

Il aurait été dommage de s’arrêter en si bon chemin. Le ministre de l’Intérieur, Jan Jambon, du parti indépendantiste flamand N-VA, première formation du pays, a rappelé au monde entier qu’il avait des racines d’extrême droite mal digérées. Après avoir comparé ingénument les terroristes islamistes aux Juifs qui «sont parvenus à rester quatre ans dans la clandestinité et ce, malgré le fait qu’un régime effrayant les recherchait de manière continue» pour justifier l’impotence de sa police, il a affirmé sans l’ombre d’une preuve qu’une «partie significative de la communauté musulmane avait dansé à l’occasion des attentats», mettant à mal les tentatives de renouer les liens entre les communautés. Jamais le fossé n’est apparu aussi grand entre le nord et le sud du pays, entre les communautés confessionnelles, entre les Belges de «souche» et ceux issus de l’immigration.

L’impotence de l’Etat et de ses nombreuses subdivisions est aussi apparue au grand jour, sur un mode moins dramatique mais aussi douloureux sur le plan économique, lorsqu’une partie des tunnels et viaducs, legs du tout-voiture des années 50-80 qui a défiguré Bruxelles et menace de s’effondrer, a dû être fermée à partir de la fin du mois de janvier faute d’argent pour les entretenir. L’état de délabrement avancé d’une capitale détestée tant par la Flandre, qui lui reproche de ne pas parler le flamand, que par la Wallonie, centrée sur ses provinces, est alors apparu comme un symbole des maux belges. Une capitale qui est aussi celle de l’Union, à son grand désespoir. Et que dire des centrales nucléaires du pays qui coalisentles voisins, de plus en plus inquiets des conséquences d’un «Tchernobyl-sur-Meuse». Pour l’instant, la seule réponse de l’«Etat» belge est d’envisager de distribuer des pilules d’iode à ses citoyens…

Qui oserait nier que la Belgique a touché le fond et qu’elle est dirigée par des politiciens qui ont perdu tout sens de l’Etat, trop préoccupés qu’ils sont à accroître leurs prébendes locales ? Cinquante ans de lutte communautaire entre Flamands et Wallons et de détricotage de l’Etat central au profit des régions (six réformes constitutionnelles depuis 1970) ont conduit le royaume dans une voie sans issue : impotence, incompétence, irresponsabilité. De là à le qualifier de failed state («Etat en déliquescence»), il n’y a qu’un pas que beaucoup ont franchi, y compris en Belgique, ce qui est totalement nouveau.

Mais le personnel politique refuse d’en tirer la moindre leçon : la N-VA, principal membre de la majorité au pouvoir, qui a perdu des points dans les sondages au profit de l’extrême droite du Vlaams Belang, vient ainsi de durcir le ton. Contre toute évidence, ses responsables affirment que les attentats ont prouvé la faillite de l’Etat central et qu’il faut donc accélérer son évaporation. Les terroristes de tout poil peuvent se frotter les mains : quoi de mieux qu’une absence d’Etat pour prospérer ?
Le journaliste qui a écrit cet article est un habitué des critiques envers la Belgique. chez moi, on dit "tout ce qui est excessif est insignifiant".
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Message par RoK Lun 6 Juin - 10:49

je ne veux pas vraiment le défendre, mais :

"Après avoir comparé ingénument les terroristes islamistes aux Juifs qui «sont parvenus à rester quatre ans dans la clandestinité et ce, malgré le fait qu’un régime effrayant les recherchait de manière continue»"

je ne comprends pas pourquoi tout le monde s'offusque de cette comparaison qui me semble assez correcte. Il ne dit pas que la mentalité des juifs cachés et des islamistes planqués était la même, il essaye d'expliquer que les extremistes sont extremement difficiles a debusquer...

comme toujours on est coupable de ce qu'on dit, pas de ce que les gens comprennent...



autre chose, le jour des attentats a bruxelles, les reseaux telephoniques avaient été coupés pour eviter la possibilité que les terroristes ne puissent communiquer entre eux. cela a été dit, et les appels au 911 n'étaient pas bloqués.

si bruxelles était autant détesté par les wallons que par les flamands, la bataille pour annexer le territoire ne serait pas aussi apre...

pour absolument tout le reste, l'article est très bien écrit et décrit assez bien le sentiment de Mr tout le monde face aux incompétences de ce gouvernement. encore une fois si Mr tout le monde voulait bien voter avec sa tête et pas "comme papa et maman" ou "moi je rends une feuille blanche"  nous n'en serions pas là...
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Message par BelgiumBx4ever Lun 6 Juin - 18:02

loc a écrit:
BelgiumBx4ever a écrit:de façon plus clair.

Que dois-je comprendre ??

qu'est ce que tu sous entend? lol

Je parlais du brol entre fédéral, régions, parlement, europe qui dirige quoi, qui controle, gère où va l'argent, où,quand, ct, pourquoi est il utilisé?
il y a beaucoup trop d'institutions et de gens avec un gros salaire qui ne servent pas à grand chose et quand ils sautent quelquepart ils retrouvent toujours un autre poste ailleurs.
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Message par BelgiumBx4ever Lun 6 Juin - 18:07

deceelle a écrit:
don_vitto a écrit:J'ai lu cette tribune dans "Libération" et elle me semble coller parfaitement à la réalité. Elle fait peur de vérité sauf aux aveugles par déni.
Ajoutez à cela les grèves dans les prisons et celles à venir sur le plan national en mai et en juin, une justice en faillite totale par manque de moyens et vous aurez pris la pleine mesure de la déliquescence de l’Etat

Libération a écrit:Métro, aéroport, réseau téléphonique… De la remise en route des infrastructures à leur entretien au quotidien, les attentats ont révélé une déliquescence de l’Etat central, déchiré par plus de cinquante ans de luttes entre Flamands et Wallons.

La Belgique près de défaillir ?
La Belgique s’effondre sous les yeux incrédules de sa population. Les attentats du 22 mars ont fait éclater la bulle de déni dans laquelle le pays se complaisait depuis longtemps. La déliquescence de l’Etat, miné par les luttes incessantes entre la majorité néerlandophone et la minorité francophone, est apparue au grand jour lorsque les Belges et le monde entier ont découvert, à la suite des tueries du 13 Novembre à Paris, qu’il avait laissé se développer, au cœur de sa capitale, mais aussi à Anvers ou à Vilvoorde, en Flandre, des nids de radicalisme islamiste, soit pour acheter une illusoire paix communautaire, soit par clientélisme et calcul politiques.

Le couvre-feu imposé à Bruxelles durant presque une semaine, fin novembre, par des autorités publiques totalement paniquées, a mis en évidence la déraison d’Etat belge, aucune explication rationnelle n’ayant été fournie à ce jour à ce lockdown sans précédent qui a coûté 0,1 % de son PIB au royaume. Mais ce sont surtout les attentats de Bruxelles et leurs suites qui ont achevé la relative indifférence des habitants pour la chose publique. Les Belges ont découvert coup sur coup que la planque de Salah Abdeslam (arrêté vivant à 500 mètres de son domicile familial après 4 mois de traque) était connue depuis longtemps par le chef de la police de Malines (Flandre), qui n’a pas jugé utile de transmettre l’information, et que le terroriste n’a été interrogé que deux petites heures après son arrestation, le 18 mars, chacun s’employant à faire savoir qu’il balançait ses complices, qui se sont empressés de se faire exploser quatre jours plus tard… Pis : il est apparu que le gouvernement fédéral avait délibérément ignoré des rapports de la Commission européenne pointant les graves insuffisances en matière de sécurité de l’aéroport, ce qui a conduit la très incompétente ministre des Transports, Jacqueline Galant, à démissionner.

Depuis, la gabegie non seulement n’a pas cessé, mais s’est amplifiée : aucune reprise en main, aucun sursaut d’unité nationale à l’image de la «marche blanche» qui avait suivi l’arrestation de Dutroux en 1996. La sidération semble avoir emporté ce qui restait de l’Etat, celui-ci multipliant les décisions sans queue ni tête au point de mettre en péril l’économie de la capitale et du pays. Ainsi, un mois plus tard, sans que l’on sache exactement pourquoi, l’aéroport de Bruxelles, poumon du pays, n’est que partiellement opérationnel, alors que seul le hall d’accueil a été touché, les autorités conseillant même de venir la veille de son vol pour s’enregistrer. Bruxelles-National n’est à nouveau desservi par train que depuis lundi, bien que la gare n’ait pas été touchée, sans que personne n’en fournisse la raison. De même, le métro est resté très perturbé jusqu’à lundi (fermeture de la moitié des stations, interruption du trafic à 19 heures, puis à 22 heures, accès aux stations limités à une ou deux bouches) par «mesure de sécurité», ce qui a poussé les gens à s’agglutiner pour entrer ou à s’entasser dans les tramways et les bus, qui sont pourtant autant de cibles potentielles. Dans cette ambiance délétère, les policiers de l’aéroport ont réussi à se mettre en grève une semaine après les attentats, suivis par les transporteurs routiers, qui ont pendant plusieurs jours bloqué les routes belges pour protester contre la vignette routière, et, pour faire bonne mesure, par les contrôleurs aériens… Et que dire de l’impossibilité d’utiliser un téléphone portable le jour des attentats (y compris pour les services de secours), le réseau étant tombé en rade sans que, encore une fois, on ne sache pourquoi.

Il aurait été dommage de s’arrêter en si bon chemin. Le ministre de l’Intérieur, Jan Jambon, du parti indépendantiste flamand N-VA, première formation du pays, a rappelé au monde entier qu’il avait des racines d’extrême droite mal digérées. Après avoir comparé ingénument les terroristes islamistes aux Juifs qui «sont parvenus à rester quatre ans dans la clandestinité et ce, malgré le fait qu’un régime effrayant les recherchait de manière continue» pour justifier l’impotence de sa police, il a affirmé sans l’ombre d’une preuve qu’une «partie significative de la communauté musulmane avait dansé à l’occasion des attentats», mettant à mal les tentatives de renouer les liens entre les communautés. Jamais le fossé n’est apparu aussi grand entre le nord et le sud du pays, entre les communautés confessionnelles, entre les Belges de «souche» et ceux issus de l’immigration.

L’impotence de l’Etat et de ses nombreuses subdivisions est aussi apparue au grand jour, sur un mode moins dramatique mais aussi douloureux sur le plan économique, lorsqu’une partie des tunnels et viaducs, legs du tout-voiture des années 50-80 qui a défiguré Bruxelles et menace de s’effondrer, a dû être fermée à partir de la fin du mois de janvier faute d’argent pour les entretenir. L’état de délabrement avancé d’une capitale détestée tant par la Flandre, qui lui reproche de ne pas parler le flamand, que par la Wallonie, centrée sur ses provinces, est alors apparu comme un symbole des maux belges. Une capitale qui est aussi celle de l’Union, à son grand désespoir. Et que dire des centrales nucléaires du pays qui coalisentles voisins, de plus en plus inquiets des conséquences d’un «Tchernobyl-sur-Meuse». Pour l’instant, la seule réponse de l’«Etat» belge est d’envisager de distribuer des pilules d’iode à ses citoyens…

Qui oserait nier que la Belgique a touché le fond et qu’elle est dirigée par des politiciens qui ont perdu tout sens de l’Etat, trop préoccupés qu’ils sont à accroître leurs prébendes locales ? Cinquante ans de lutte communautaire entre Flamands et Wallons et de détricotage de l’Etat central au profit des régions (six réformes constitutionnelles depuis 1970) ont conduit le royaume dans une voie sans issue : impotence, incompétence, irresponsabilité. De là à le qualifier de failed state («Etat en déliquescence»), il n’y a qu’un pas que beaucoup ont franchi, y compris en Belgique, ce qui est totalement nouveau.

Mais le personnel politique refuse d’en tirer la moindre leçon : la N-VA, principal membre de la majorité au pouvoir, qui a perdu des points dans les sondages au profit de l’extrême droite du Vlaams Belang, vient ainsi de durcir le ton. Contre toute évidence, ses responsables affirment que les attentats ont prouvé la faillite de l’Etat central et qu’il faut donc accélérer son évaporation. Les terroristes de tout poil peuvent se frotter les mains : quoi de mieux qu’une absence d’Etat pour prospérer ?
Le journaliste qui a écrit cet article est un habitué des critiques envers la Belgique. chez moi, on dit "tout ce qui est excessif est insignifiant".

c'est quatremer? meme si il dit certaines vérités j'aurai mieux fait de passer mon chemin.
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Message par deceelle Mar 7 Juin - 9:04

BelgiumBx4ever a écrit:
deceelle a écrit:
don_vitto a écrit:J'ai lu cette tribune dans "Libération" et elle me semble coller parfaitement à la réalité. Elle fait peur de vérité sauf aux aveugles par déni.
Ajoutez à cela les grèves dans les prisons et celles à venir sur le plan national en mai et en juin, une justice en faillite totale par manque de moyens et vous aurez pris la pleine mesure de la déliquescence de l’Etat

Libération a écrit:Métro, aéroport, réseau téléphonique… De la remise en route des infrastructures à leur entretien au quotidien, les attentats ont révélé une déliquescence de l’Etat central, déchiré par plus de cinquante ans de luttes entre Flamands et Wallons.

La Belgique près de défaillir ?
La Belgique s’effondre sous les yeux incrédules de sa population. Les attentats du 22 mars ont fait éclater la bulle de déni dans laquelle le pays se complaisait depuis longtemps. La déliquescence de l’Etat, miné par les luttes incessantes entre la majorité néerlandophone et la minorité francophone, est apparue au grand jour lorsque les Belges et le monde entier ont découvert, à la suite des tueries du 13 Novembre à Paris, qu’il avait laissé se développer, au cœur de sa capitale, mais aussi à Anvers ou à Vilvoorde, en Flandre, des nids de radicalisme islamiste, soit pour acheter une illusoire paix communautaire, soit par clientélisme et calcul politiques.

Le couvre-feu imposé à Bruxelles durant presque une semaine, fin novembre, par des autorités publiques totalement paniquées, a mis en évidence la déraison d’Etat belge, aucune explication rationnelle n’ayant été fournie à ce jour à ce lockdown sans précédent qui a coûté 0,1 % de son PIB au royaume. Mais ce sont surtout les attentats de Bruxelles et leurs suites qui ont achevé la relative indifférence des habitants pour la chose publique. Les Belges ont découvert coup sur coup que la planque de Salah Abdeslam (arrêté vivant à 500 mètres de son domicile familial après 4 mois de traque) était connue depuis longtemps par le chef de la police de Malines (Flandre), qui n’a pas jugé utile de transmettre l’information, et que le terroriste n’a été interrogé que deux petites heures après son arrestation, le 18 mars, chacun s’employant à faire savoir qu’il balançait ses complices, qui se sont empressés de se faire exploser quatre jours plus tard… Pis : il est apparu que le gouvernement fédéral avait délibérément ignoré des rapports de la Commission européenne pointant les graves insuffisances en matière de sécurité de l’aéroport, ce qui a conduit la très incompétente ministre des Transports, Jacqueline Galant, à démissionner.

Depuis, la gabegie non seulement n’a pas cessé, mais s’est amplifiée : aucune reprise en main, aucun sursaut d’unité nationale à l’image de la «marche blanche» qui avait suivi l’arrestation de Dutroux en 1996. La sidération semble avoir emporté ce qui restait de l’Etat, celui-ci multipliant les décisions sans queue ni tête au point de mettre en péril l’économie de la capitale et du pays. Ainsi, un mois plus tard, sans que l’on sache exactement pourquoi, l’aéroport de Bruxelles, poumon du pays, n’est que partiellement opérationnel, alors que seul le hall d’accueil a été touché, les autorités conseillant même de venir la veille de son vol pour s’enregistrer. Bruxelles-National n’est à nouveau desservi par train que depuis lundi, bien que la gare n’ait pas été touchée, sans que personne n’en fournisse la raison. De même, le métro est resté très perturbé jusqu’à lundi (fermeture de la moitié des stations, interruption du trafic à 19 heures, puis à 22 heures, accès aux stations limités à une ou deux bouches) par «mesure de sécurité», ce qui a poussé les gens à s’agglutiner pour entrer ou à s’entasser dans les tramways et les bus, qui sont pourtant autant de cibles potentielles. Dans cette ambiance délétère, les policiers de l’aéroport ont réussi à se mettre en grève une semaine après les attentats, suivis par les transporteurs routiers, qui ont pendant plusieurs jours bloqué les routes belges pour protester contre la vignette routière, et, pour faire bonne mesure, par les contrôleurs aériens… Et que dire de l’impossibilité d’utiliser un téléphone portable le jour des attentats (y compris pour les services de secours), le réseau étant tombé en rade sans que, encore une fois, on ne sache pourquoi.

Il aurait été dommage de s’arrêter en si bon chemin. Le ministre de l’Intérieur, Jan Jambon, du parti indépendantiste flamand N-VA, première formation du pays, a rappelé au monde entier qu’il avait des racines d’extrême droite mal digérées. Après avoir comparé ingénument les terroristes islamistes aux Juifs qui «sont parvenus à rester quatre ans dans la clandestinité et ce, malgré le fait qu’un régime effrayant les recherchait de manière continue» pour justifier l’impotence de sa police, il a affirmé sans l’ombre d’une preuve qu’une «partie significative de la communauté musulmane avait dansé à l’occasion des attentats», mettant à mal les tentatives de renouer les liens entre les communautés. Jamais le fossé n’est apparu aussi grand entre le nord et le sud du pays, entre les communautés confessionnelles, entre les Belges de «souche» et ceux issus de l’immigration.

L’impotence de l’Etat et de ses nombreuses subdivisions est aussi apparue au grand jour, sur un mode moins dramatique mais aussi douloureux sur le plan économique, lorsqu’une partie des tunnels et viaducs, legs du tout-voiture des années 50-80 qui a défiguré Bruxelles et menace de s’effondrer, a dû être fermée à partir de la fin du mois de janvier faute d’argent pour les entretenir. L’état de délabrement avancé d’une capitale détestée tant par la Flandre, qui lui reproche de ne pas parler le flamand, que par la Wallonie, centrée sur ses provinces, est alors apparu comme un symbole des maux belges. Une capitale qui est aussi celle de l’Union, à son grand désespoir. Et que dire des centrales nucléaires du pays qui coalisentles voisins, de plus en plus inquiets des conséquences d’un «Tchernobyl-sur-Meuse». Pour l’instant, la seule réponse de l’«Etat» belge est d’envisager de distribuer des pilules d’iode à ses citoyens…

Qui oserait nier que la Belgique a touché le fond et qu’elle est dirigée par des politiciens qui ont perdu tout sens de l’Etat, trop préoccupés qu’ils sont à accroître leurs prébendes locales ? Cinquante ans de lutte communautaire entre Flamands et Wallons et de détricotage de l’Etat central au profit des régions (six réformes constitutionnelles depuis 1970) ont conduit le royaume dans une voie sans issue : impotence, incompétence, irresponsabilité. De là à le qualifier de failed state («Etat en déliquescence»), il n’y a qu’un pas que beaucoup ont franchi, y compris en Belgique, ce qui est totalement nouveau.

Mais le personnel politique refuse d’en tirer la moindre leçon : la N-VA, principal membre de la majorité au pouvoir, qui a perdu des points dans les sondages au profit de l’extrême droite du Vlaams Belang, vient ainsi de durcir le ton. Contre toute évidence, ses responsables affirment que les attentats ont prouvé la faillite de l’Etat central et qu’il faut donc accélérer son évaporation. Les terroristes de tout poil peuvent se frotter les mains : quoi de mieux qu’une absence d’Etat pour prospérer ?
Le journaliste qui a écrit cet article est un habitué des critiques envers la Belgique. chez moi, on dit "tout ce qui est excessif est insignifiant".

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Oui, c'est bien lui.
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