Amerique du Nord: la credibilite du joueur de soccer

par **loc** Mer 12 Avr - 9:56

Samuel Bonnefont
[size=13]Explorateur.
Jul 13, 2016[/size]

[size=32]La crédibilité du joueur de soccer

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En avril dernier, une conversation sur Twitter attirait mon attention, en réaction aux propos du commentateur sportif (et ancien joueur de hockey) Enrico Ciccone, qui déclarait: “Je n’aime pas la mentalité typique du soccer qui consiste a blâmer tout le monde sauf soi-même.”. Suite à ces propos, un débat s’ouvrait sur la crédibilité de son auteur, et sa tendance à décrédibiliser ce sport (au profit du hockey). En substance, rien de nouveau ici, les joueurs de soccer étant encore trop souvent perçus comme “une gang de chialeux”.
Ce débat n’est pas nouveau, et ce genre de propos reviennent régulièrement, des deux côtés de l’Atlantique. En Europe, les joueurs de soccer sont comparés ironiquement aux joueurs de rugby plutôt qu’à ceux de hockey. Là-bas aussi, on en revient donc à la traditionnelle vision de l’homme fort, dominant et viril.
Et à ce jeu-là, bien que mondialement célébré, le soccer reste toujours ce sport de mecs qui n’en sont pas, et tout est prétexte à critiquer et à se moquer des joueurs de soccer. Leur physique pas très impressionnant (…), leurs coupes de cheveux, leurs attitudes sur le terrain. Des “divas”, des “pleureuses” (vous noterez l’usage du féminin), des “chialeux”, des “simulateurs” et autres acteurs de cinéma ; quand ça ne glisse tout simplement pas sur le terrain de l’homophobie plus franche.
Ce qui est intéressant en ce moment au Québec, et plus globalement en Amérique du Nord, c’est que cette fois les partisans de soccer (et le sport lui-même) sont du côté de la minorité. Encore anecdotique par rapport aux autres sports (hockey, baseball, football, basket), le soccer est encore largement ignoré (quand il n’est pas moqué ou tout simplement méprisé). Et on se retrouve à assister à des conversations un peu surréalistes où des hommes cisgenreshétérosexuels deviennent nos alliés sur des combats relatifs à la normativité de genre et l’homophobie latente.
On en sourit parfois, mais c’est aussi une des choses qui font que le soccer en Amérique du Nord part avec un retard historique, mais une grande avance sur le Vieux Continent. Ici, le soccer est un sport apprécié des familles et des jeunes autant qu’un sport d’immigrants et de minorités (identitaires, culturelles et sexuelles). Et, comme les joueurs de soccer gais, il lui reste encore un peu de chemin à faire avant d’être vraiment accepté. Ainsi, en brassant tout ça, le soccer est en train de devenir un emblème de mixité
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