Gand: De l’art de Bouss’culer les codes (DH)
Page 1 sur 1 • Partagez
Gand: De l’art de Bouss’culer les codes (DH)
De l’art de Bouss’culer les codes
Aurélie Herman Publié le dimanche 07 février 2016 à 13h43 - Mis à jour le dimanche 07 février 2016 à 13h46
Le transfert de Mbark Boussoufa à La Gantoise s’inscrit à contre-courant de la politique des Buffalos en la matière. Au risque de se trahir ? Voici la chronique de la technicienne de surface, Aurélie Herman.
L’angoisse de la douche. Celle qui étreint certains hommes peu sûrs d’eux au moment de faire tomber le slibard et de se montrer dans le plus simple appareil. Pas facile en effet de rivaliser avec les grosses cylindrées du vestiaire, surtout quand on est le petit nouveau de la bande. Alors, certains choisissent l’option gros durs, afin de montrer à leur voisin qu’eux aussi possèdent des atouts dignes des plus grands.
Et si c’était une forme de complexe qui avait poussé Gand à transférer Mbark Boussoufa ? Et si cette tendance à faire passer les Buffalos pour des mecs réfléchis, mais peut-être un poil chiants point de vue mercato les avait ennuyés au point de sortir un nom aussi bling-bling qu’inattendu on the buzzer ? Car le retour de l’international marocain apparaît comme un brin contre-nature au sein d’un club qui a tout misé sur la continuité et la sagesse. Il faut l’avouer, signer Rob Schoofs, Lucas Deaux ou Simon Diédhiou, c’est moins branché que recruter un champion du monde ou un ex-remplaçant à Manchester United. Non pas que ça soit moins utile, mais cela ne risque pas de faire rêver un chaland gantois, qui pourrait vite s’habituer aux ors auxquels il a droit actuellement. Est-ce aussi la crainte de voir apparaître des supporters aussi voraces qu’une top-model perdue au milieu d’un McDo juste après une fashion week new-yorkaise qui était l’une des raisons du recrutement de Bouss ?
De l’aveu même du meilleur coach du pays, l’arrivée de l’ancien Soulier d’Or n’était pas attendue. Se pourrait-il que le lien de confiance qui existe entre HVH et sa direction en soit écorné ? Oui, s’il s’avère que le retour de l’ailier aux faux airs de Yannick Carrasco s’apparente plus à celui d’un fils prodigue (en plus friqué…) qu’à celui d’un Aragorn sur le trône du Gondor. Or, les questions existent bel et bien sur l’état de forme du joueur, ainsi que sur sa capacité à s’intégrer dans la belle bande de potes sans ego que constitue l’effectif gantois. Rapatrier Boussoufa, c’est prendre deux risques : celui de mettre à mal l’édifice buffalo, qui a mis deux ans à être bâti. Mais également de rentrer dans la logique impatiente des autres "grands" du pays, qui ne peuvent se permettre de passer plus d’un an sans trophée, au risque parfois de transférer "à l’arrache". Certes, pour grandir encore un peu plus, Gand va progressivement devoir troquer son statut d’équipe sympatoche pour celui de vrais Super Guerriers. Mais son défi sera de réaliser cette mutation tout en conservant son flair et son calme en janvier et en août. Bref, d’entretenir la flamme tout en gardant une relation stable. Forcément, c’est moins excitant qu’une série de one-night-stands. Mais au moins, Gand évitera les mauvaises surprises au moment de déballer son cadeau…
Aurélie Herman Publié le dimanche 07 février 2016 à 13h43 - Mis à jour le dimanche 07 février 2016 à 13h46
Le transfert de Mbark Boussoufa à La Gantoise s’inscrit à contre-courant de la politique des Buffalos en la matière. Au risque de se trahir ? Voici la chronique de la technicienne de surface, Aurélie Herman.
L’angoisse de la douche. Celle qui étreint certains hommes peu sûrs d’eux au moment de faire tomber le slibard et de se montrer dans le plus simple appareil. Pas facile en effet de rivaliser avec les grosses cylindrées du vestiaire, surtout quand on est le petit nouveau de la bande. Alors, certains choisissent l’option gros durs, afin de montrer à leur voisin qu’eux aussi possèdent des atouts dignes des plus grands.
Et si c’était une forme de complexe qui avait poussé Gand à transférer Mbark Boussoufa ? Et si cette tendance à faire passer les Buffalos pour des mecs réfléchis, mais peut-être un poil chiants point de vue mercato les avait ennuyés au point de sortir un nom aussi bling-bling qu’inattendu on the buzzer ? Car le retour de l’international marocain apparaît comme un brin contre-nature au sein d’un club qui a tout misé sur la continuité et la sagesse. Il faut l’avouer, signer Rob Schoofs, Lucas Deaux ou Simon Diédhiou, c’est moins branché que recruter un champion du monde ou un ex-remplaçant à Manchester United. Non pas que ça soit moins utile, mais cela ne risque pas de faire rêver un chaland gantois, qui pourrait vite s’habituer aux ors auxquels il a droit actuellement. Est-ce aussi la crainte de voir apparaître des supporters aussi voraces qu’une top-model perdue au milieu d’un McDo juste après une fashion week new-yorkaise qui était l’une des raisons du recrutement de Bouss ?
Fils prodigue ou Aragorn ?
Si sportivement ce transfert est intéressant (à part Simon, Gand ne possède pas de véritable artiste capable d’effacer un opposant d’un simple coup de rein), il reste un rien mystérieux… Oserait-on dire inquiétant, alors que Gand s’apprête à relever les deux plus grands défis de son histoire : défendre son titre de champion de Belgique tout en essayant de se qualifier pour les quarts de finale de la Ligue des Champions ? C’est peut-être paniquer un peu vite, mais il marque une cassure dans la logique sportive gantoise. Une politique dont la tête de gondole était un certain Hein Vanhaezebrouck. Un coach qui, pensait-on il y a encore deux semaines, avait une totale mainmise sur les allées et venues à la Ghelamco Arena. Apparemment, ce pouvoir décisionnel avait ses limites…De l’aveu même du meilleur coach du pays, l’arrivée de l’ancien Soulier d’Or n’était pas attendue. Se pourrait-il que le lien de confiance qui existe entre HVH et sa direction en soit écorné ? Oui, s’il s’avère que le retour de l’ailier aux faux airs de Yannick Carrasco s’apparente plus à celui d’un fils prodigue (en plus friqué…) qu’à celui d’un Aragorn sur le trône du Gondor. Or, les questions existent bel et bien sur l’état de forme du joueur, ainsi que sur sa capacité à s’intégrer dans la belle bande de potes sans ego que constitue l’effectif gantois. Rapatrier Boussoufa, c’est prendre deux risques : celui de mettre à mal l’édifice buffalo, qui a mis deux ans à être bâti. Mais également de rentrer dans la logique impatiente des autres "grands" du pays, qui ne peuvent se permettre de passer plus d’un an sans trophée, au risque parfois de transférer "à l’arrache". Certes, pour grandir encore un peu plus, Gand va progressivement devoir troquer son statut d’équipe sympatoche pour celui de vrais Super Guerriers. Mais son défi sera de réaliser cette mutation tout en conservant son flair et son calme en janvier et en août. Bref, d’entretenir la flamme tout en gardant une relation stable. Forcément, c’est moins excitant qu’une série de one-night-stands. Mais au moins, Gand évitera les mauvaises surprises au moment de déballer son cadeau…
loc- • Staff •
- Messages : 13664
Date d'inscription : 05/06/2014
Re: Gand: De l’art de Bouss’culer les codes (DH)
Article qui met le doigt sur quelques vraies questions a propos de la gestion de ce club.
A remarquer que pour prolonger Kums, le club a fait une grosse entorse a sa politique conservatrice de salaires, puisqu'il aurait droit a un million par an ...
A remarquer que pour prolonger Kums, le club a fait une grosse entorse a sa politique conservatrice de salaires, puisqu'il aurait droit a un million par an ...
loc- • Staff •
- Messages : 13664
Date d'inscription : 05/06/2014
Sujets similaires
» Mercato RSCA • Boussoufa
» PO1 J.6: Gand - Standard
» PO1 J.7: Gand - Charleroi (0-1)
» PO1 J.9 : Gand - Anderlecht
» PO1 J.10 : FC Bruges - Gand (0-1)
» PO1 J.6: Gand - Standard
» PO1 J.7: Gand - Charleroi (0-1)
» PO1 J.9 : Gand - Anderlecht
» PO1 J.10 : FC Bruges - Gand (0-1)
Page 1 sur 1
Permission de ce forum:
Vous ne pouvez pas répondre aux sujets dans ce forum
|
|