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Message par don_vitto Mar 9 Juin - 16:05

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Message par justi Mar 9 Juin - 17:04

Ores que la saison du Printemps nous invite
A seillonner le dos de la vague Amphitrite,
Et kaler vers les lieux où Phoebus chaque jour
Va faire tout lassé son humide séjour,
Je veux ains que partir dire Adieu à la France
Celle qui m'a produit, et nourri dès l'enfance,
Adieu non pour tousjours, mais bien sous cet espoir
Qu'encores quelque jour je la pourray revoir.

A dieu donc douce mère, à dieu France amiable
A dieu de tous humains le séjour délectable;
A dieu riches palais, à dieu nobles citez
Dont l'aspect a mes yeux mille fois contentéz;
A dieu tours & clochers dont les pointes cornues
Avoisinans les cieux s'élèvent sur les nues:
Adieu prez émaillez d'un million de fleurs
Ravissans mes esprits de leur soüesves odeurs;
Adieu belles forests, à dieu larges campagnes,
A dieu encore à vous sourcilleuses montagnes:
Adieu costaux vineux, & superbes chasteaux;
A dieu honneur des champs; bleds, vins & gras troupeux
Et vous, ô ruisselets, fontaines et rivières,
Qui m'avez délecté en cent mille manières,
Et mille fois charmé au doux gazouillement
De vos brûlantes eaux, à dieu semblablement;
Nous allons sous l'espoir d'une bonne fortune
Combattans la fureur du tempestueux Neptune
Pour parvenir aux lieux où d'une ample moisson
Se présente aux Chrestiens une belle saison.

O combien se prépare & d'honneur & de gloire
Et à jamais sera louable la mémoire.
A ceux-là qui poussez de sainte intention
Auront le bel object de cette ambition
Les peuples à jamais béniront l'entreprise
Des autheurs d'un tel bien: & d'une plume apprise
A graver dans l'airain de l'immortalité
J'en laisserai mémoire à la postérité.

DE MONTS tu es celui de qui le haut courage
A tracé le chemin à un si grand ouvrage;
Et pource de ton nom malgré l'effort des ans
La fueille verdoira d'un éternel printemps.
Que si en ce devoir que j'ai desja tracé,
Je veux de ton mérite exalter la louange
Sur l'Esquille, & le Nil, & la Seine, & le Gange,
Et faire l'univers bruire de ton renom,
Si bien qu'en tout endroit on révère ton nom
Mais je ne pourrai pas faire de Roy mémoire,
Qu'à la suite de ce je ne couche en l'histoire
Celui duquel ayant cognu la probité:
Le sens & la valeur & la fidelité,
Tu l'as digne trouvé à qui ta lieutenance
Fust seurement commise en la nouvelle France
Pour te servir d'Hercule & soulager le faix
Que se surchargeroit au dessein que tu en fais.

POUTRINCOURT, c'est donc toi qui as touché mon ame,
Et lui a inspiré une dévote flamme
A célébrer ton los; & faire par mes vers
Qu'à l'advenir ton nom vole par l'univers.
Ta valeur dès long temps en la France cognue
Cherche une nation aux hommes incognue
Pour la rendre sujette de l'empire François,
Et encore y asseoir le throne de nos Rois:
Ains plustost (car en toi la sagesse éternelle
A mis je ne sçai quoi digne d'une ame belle)
Le motif qui premier a excité ton coeur
A si loin rechercher un immortel honneur,
Est le zèle dévot & l'affection grande
De rendre à l'Eternel une agréable offrande,
Lui vouant toi, tes biens, ta vie, & tes enfans,
Que tu vas exposer à la merci des vents,
Et d'un pole voguant jusques à l'autre pole
Pour son nom exalter & sa saincte parole.

Ainsi tous deux portez de mesme affection:
Ainsi l'un fécondant l'autre en intention,
Heureux vous acquerrez une immortelle vie
Qui de félicité tousjours sera suivie:
Vie non point semblable à celle de ces dieux
Que l'antique ignorance a peinte dans les cieux
Pour avoir (comme vous) reformé la nature,
Les moeurs & la raison des hommes sans culture,
Mais une vie où gist ceste félicité,
Que les oracles saincts de la Divinité
Ont libéralement promis aux sainctes ames
Que le ciel a formé de ses plus pures flammes.

Tel est vostre destin, & cependant ça bas
Vostre nom glorieux ne craindra le trespas,
Et la postérité de vostre gloire esprise
Sera esmue à suivre une mesme entreprise,
Mais vous serez le centre où se rapportera
Ce que l'ange futur en vous suivant fera.

Toi qui par la terreur de ta saincte parole
Regis à ton vouloir les postillons d'Æole,
Qui des flots irritez peux l'orgueil abbaisser,
Et les vallons des eaux en un moment hausser,
Gran Dieu, sois nostre Guide en ce douteux voyage
Puis que tu nous y as enflammé le courage;
Lasche de tes thrésors un favorable vent
Qui pousse notre barque en peu d'heures au Pouant,
Et fay que là puissions arrivez par ta grâce
Jetter le fondement d'une Chrestienne race.


Pour m'esgayez l'esprit ces vers je composois
Lors que premier je vis les murs des Rochelois.

Je ne chante l'orgueil du geant Briarée,
Ni du fier Rodomont la fureur enivrée
Du sang dont il a teint presque tout l'univers
Ni comme il à forcé les pivots des enfers.

Je chante MEMBERTOU & l'heureuse victoire
Qui luy acquit naguere une immortelle gloire
Quand il joncha de morts les champs Armouchiquois
Pour la cause venger du peuple Souriquois.

Entre ces peuples cy une antique discorde
Fait que bien rarement l'un à l'autre s'accorde,
Et si par fois entre eux se traicte quelque paix,
Cette paix se peut dire un attrape-niais.

Car le renart ne changea sa nature,
Et de garder la foy l'homme double n'eut cure,
Cecy n'a pu long temps je cogneut par effect
Au depens de celuy qui me donne sujet
De dire qui a meu Membertou & sa suite
De faire pour sa mort si sanglante poursuite.
Ce fut Panoniac (car tel estoit son nom)
Sauvage entre les siens jadis de grand renom.
Cestuy cuidant avoir fait bonne alliance
Avecque ces mechans, alloit sans deffiance
Parmi eux conversant; mesme il les aidoit
Bien souvent du plus beau des biens qu'il possedoit,
Mais pour cela la gent à mal faire addonnée
Sa mauvaise façon n'a point abandonnée,
Car ce Panoniac il n'y a pas dix mois
Les estant allé voir (pour la derniere fois)
portant en ses vaisseaux marchandises diverses
Pour en accmmoder ces nations perverses,
Eux qui sont de tout temps avides de butin,
Sans aucune mercy assomment leur voisin,
Pillent ce qu'il avoit & en font le partage.
Les compagnons du mort se sauvans à la nage
Se cachent pour un temps à l'ombre d'un rocher,
Car, pour en dire vray, ma meurtriere cohorte
Estoit contre ceux-cy & trop grande & trop forte.
Mais comme de Phoebus les chevaux harassez
Se furent retirez sous les eaux tout lassez,
Ces enragés en fin abandonnans la place
Laisserent là le corps tué à coups de masse,
Lequel à la faveur de la sombreuse nuit
Soudain par ses amis fut enlevé sans bruit;
Et mis, non comme nous, en depost à la terre,
N'en un coffre de bois, ny au creux en une pierre,
Ains il fut embaubmé à la forme des Rois
Que l'Egypte pieuse embaumoit autrefois.

Le peuple Etechemin de cette mort cruelle
Receut tout le premier la mauvaise nouvelle,
D'où s'ensuivit un dueil si rempli de douleurs
Que le haut Firmament en ou'ït les clameurs.
(Car lors que cette gent la mort des siens lamente
Le voisinage ensemble à grand cris se tourmente)
Mais ce ne fut icy le brayment principal,
Car quand ce pauvre corps fut dans le Port-Royal,
Aux siens representé, Dieu sçait combien de plaintes,
De cris, de hurlements, de funebres complaintes.
Le ciel en gemissait & le prochains cotaux
Sembloient par leurs echoz endurer tous ces maux;
Les epesses forets, & la riviere mesme
Temoignoient en avoir une douleur extreme.
Huit jours tant seulement se passerent ainsi
Pour respect du François qui se rit de cecy.
Les services rendus à l'ombre vagabonde
(Qui du lac Stygieux a desja passé l'onde)
Et au corps là present, le Prince Souriquois
Commence à s'écrier d'une effroyable voix:
Quoy donques, Membertou (dit-il en son langage)
L'aura-il impuni un si vilain outrage?
Quoy donques Membertou aura-il point raison
De l'excès fait aux siens & mesme à sa maison?
Verrai-je point jamais esteinte cette race
Qui de moy & des miens la ruine pourchasse?
Non, non, il ne faut point cette injure souffrir.
Enfans, s'est à ce coup qu'il nous convient mourir,
Ou bien par nostres bras envoyer dix mille ames
De cette gent maudite aux éternelles flammes.
Nous avons pres de nous des François le support
A qui ces chiens icy ont fait un mesme tort.
Cela est resolu, il faut que la campagne
Au sang de ces meurtriers dans peu de temps se baigne.
A Etaudin mon cher fils, & ton frere puisné
Qui n'avez vostre pere onques abandonné,
Il faut ores s'armer de force & de courage.
Sus, allez vitement l'un suivant le rivage
D'icy au Cap-Breton, l'autres à travers les bois
Vers les Canadiens, & les Gaspeïquois,
Et les Etechemins annoncer cette injure,
Et dire à nos amis que tous je les conjure
D'en porter dedans l'ame un vif ressentiment,
Et pour l'effet de ce qu'ils s'arment promptement
Et me viennent trouver pres de cette riviere,
Là où ils scavent qu'est plantée ma banniere.

Membertou n'eut plustot à ses gens commandé,
Que chacun prent sa route où il estoit mandé,
et fit en peu de temps si bonne diligence,
Qu'il sembla devancer un postillon de France,
Si bien qu'au renouveau voicy de toutes parts
Venir à Membertou jeunes & vieux soudars
Tous à cecy poussez d'esperances non vaines
Souz l'asseuré guidon des braves Capitaines
Chkoudun, & Oagimont, Memembourré, Kichkou,
Messamoet, Ouzagat, & Anadabijou,
Medagoet, Oagimech, & avec eux encore
Celuy qui plus que tous l'Armouchiquois abhorre,
C'est Panoniagués, qui a occasion
De procurer malheur à cette nation
Pour le dur souvenir de la mort de son frere.
Quand tout fut arrivé, de ceste mort amere
Il fallut de nouveau recommencer le dueil,
Et le corps decedé mettre dans le cercueil.
Le barba Membertou lors prenant la parole:
Vous sçavez, ce dit-il, ô peuple benevole,
Le motif qui vous a conduit jusques icy,
C'est ce corps que voyés massacré sans mercy,
De qui le sang versé vous demande vengeance.
Sans que par long discours je vous en face instance.
Et comme ès siecles vieux quand au peuple Romain
Fut monstré de Cesar le massacre inhumain,
Tout à l'instant emeu d'une ardente colere
Il voulut reparer ce cruel vitupere
Contre les assassins (ainsi que j'ay appris
Qu'il est mentionné ès anciens escrits)
Ainsi vous devez tous à ce spectacle etrange
Estre emeus du desir de garder la louange
Que nos antecesseurs nous ont mis en depos,
Et par laquelle ils sont maintenant en repos,
N'ayans point estimé estre dignes de vivre.
Sans de leurs ennemis les injures poursuivre.

A ces mots un chacun au combat animé
Sent un feu de vengeance en son coeur allumé,
Et eussent volontiers contre cette canaille,
(S'il y eust eu moyen) lors donné la bataille,
Mais il falloit premier le corps ensevelir,
Et du dernier devoir les oeuvres accomplir.
Ceste grand troupe donc la douleur affollée
A conduit le corps mort dedans son Mausolée,
En faisant sacrifice de Vulcan de ses biens
Masse, arc, fleches, carquois, petun, couteaux & chiens
Matachiaz aussi, & la pelleterie
Que d'épargne il avoit quand il perdit la vie.
Mais quant aux assistans, chacun à son pouvoir
Lui fit, devotieux, l'accoutumé devoir.
Qui donne des Castors, qui des couteaux, des roses,
Armes, matachiaz & maintes autres choses.
Puis ferment le sepulcre & laissent reposer
Celui duquel ils vont la querele epouser.
Le ciel, que bien souvent les malheurs nous presage,
Avoit auparavant par un triste presage
Temoigné les effects de cette guerre ici
Car ayant un long temps refrongné son sourci,
Il fit voir mainte fois des torches allumées,
Des lances, des dragons, des flambantes armées.
Ainsi s'en va la flotte avec intention
De vaincre, ou de mourir à cette occasion,
Laissans de leurs enfans & femmes la tutele
A nous qui avons rendu conte fidele.

Quand des Armouchiquois les rives ils ont veu
Ce peuple deffians les a tot recogneu.
Soudain les messagers volent par la campagne
pour le monde avertir d'estre au guet & veiller
Avant que l'ennemi les vienne reveiller.
Peuples de tous côtez à grand troupes s'amassent
Tant qu'en nombre les flots de la mer ils surpassent.
Mais pourtant Membertou ne s'epouvante point
Car il sçait le moyen de prendre bien à point
L'ennemy, qui tout fier, voyant son petit nombre
Se promet l'enlever si tot que la nuit sombre
Dessus la terre aura etendu son rideau.
Membertou cependant approche son vaisseau
Du port de Choüacoet, où la troupe adversaire
L'attendoit de pié quoy, pour sçavoir quelle affaire
Vers eux le conduisoit: mais il avoit laissé
Ses gens derriere un roc, & s'estoit avancé,
Afin de reconoitre & le port & la terre
Qu'il vouloit ruiner par l'effort de la guerre.
He, he, ce fut le cri duquel il appela
Tout ce peuple attentif qui ferme attendoit là.
Yo, yo, fut repondu. Puis apres il demande
S'il pourroit seurement & sa petite bende
Traiter avecques eux, & amiablement
Vuider le different qui a si longuement
L'un & l'autre troublé & reduit en ruine
Tandis que l'appetit de vengeance les mine
Et leur mange le coeur. Eux cuidans attrapper
Celuy qui plus fin qu'eux les venoit entrapper,
Disent que librement de la rive il s'approche
Et ses gens qu'il avait laissé devers la roche:
Qu'ils n'ont plus grand desir que de voir une paix
Solidement entre eux établie à jamais,
Afin qu'eux qui des Francs ont bonne conoissance
Leur facent part des biens dont il ont abondance,
Et se puissent ainsi l'un l'autre secourir,
Sans plus d'orenavant l'un sur l'autre courir.
Membertou reçoit l'offre, & quant & quant otage,
Envoyant un des siens par echange au rivage,
Puis recule en arriere, & va ses gens revoir
Qu'il trouve grandement desireux de sçavoir
En quelle volonté ces peuples cy estoient,
Et si à quelque paix encliner ils sembloient.
Le Prince Souriquois ses suppots abordant,
Disant: Ils sont à nous: la farce s'en va faite;
C'est demain qu'il faut voir cette troupe defaite;
Et leur conte amplement ce qui s'estoit passé,
Au surplus (ce dit il) pensons de les surprendre
Et en ce faict ici gardons de nous meprendre.
Quand nous sommes partis le conseil a esté
De leur faire present des biens qu'avons porté,
Et avec eux troquer de nostre marchandise,
Afin que l'homme feint soit pris en sa feintise,
Nous irons donc par mer la moitié seulement;
Le surplus en deux parts ira secretement
Rengeant le long du bois en bonne sentinelle
Tant que, le temps venu, ma trompe les appelle:
Lors ils viendront charger, & nous seconderont,
Et tant que durera le jour ils frapperont
Sans mercy, sans faveur & sans misericorde,
Afin qu'icy de nous long temps on se recorde.
Outre nostre querele il y a du butin,
Ils ont du bled, des noix de la vigne, & du lin,
Tous ces biens sont à nous si nous avons courage,
Et si voulons avoir leurs femmes au pillage
Nous les aurons aussi. Il estoit nuit encor
Et le clair ciel estoit tout brillant de clous d'or,
Quand Membertou (de qui l'esprit point ne repose)
A prendre son quartier tout son peuple dispose,
Et ceux-là qu'il cognoit à la course legers
Il les fait essaier les terrestres dangers.
Ainsi Memembourré dispos à la poursuite
Est fait le general d'une troupe d'élite,
Medagoet d'autre part hardi aux grands exploits
Choisit de tout le camp les plus forts & adroits.
Mais le grand Sagamos pour tendre la bannière
Attendit que l'Aurore eust epars sa lumiere
En tout son horizon: & lors que le Soleil
Eut esté reconduit en lieu de son reveil
Il met la voile au vent, tirant droit à la place
Où desja l'attendait cette grand'populace,
Où estant arrivé, partie de ses gens
A descendre apres lui se monstrent diligens.
Il salue les chefs de cette compagnie,
Entre autres Olmechin, Marchin, & leur mesgnie.
Puis offre les presens dont j'ai fait mention,
Lesquels furent receus en jubilation,
C'estoient robbes, chappeaux, & chausses, & chemises
Mais quand il fallut voir les autres marchandises,
Parmi les fers pointus poignards, & coutelas
Des trompes y avoit dont on ne sçavoit pas
L'usage, ni la fin du mal qu'elle convoient.
Les autres cependant dans le bois attendoient
Soigneusement l'appel qui avoit esté dit,
Il convoque ce peuple, puis embouche une trompe,
Et trompant, les trompeurs trompeusement il trompe.
Car tout en un instant lui qui n'avoit point d'armes
Et se trouvant garni de masses, & poignars,
D'arc, fleches, coutelas, de picques, & de dars,
Il en saisit ses gens, & chacun d'eux commence
Sur l'heure à chamailler sans grande resistence.
Ils en font grand massacre & cependant du bois
Arrive le surplus criant à haute voix
He, he, Oukchegouïa, & parmi la melée
Se voit incontinent cette troupe melée.
L'Armouchiquois voyant que de luy c'estoit fait
S'il ne remedioit promptement à son fait,
A ce dernier besoin pense de se defendre
Plustot qu'à la mercy de ceux ici se rendre.
Ils estoient la pluspart ja de couteaux armez
Que de porter au col ils sont accoutumez,
Mais ces armes bien peu leur servirent à l'heure.
Car Membertou muni d'une armure plus seure,
D'un bouclier de bois dur, & d'un bon coutelas,
Ainsi que le tranchant d'une faux met à bas
L'honneur des beaux espics: son epée de mesme
Moissonnait l'ennemi d'une rigueur extreme,
Les autres transportez de pareille fureur,
Suivans le train du chef, ne manquent point de coeur,
Mais rendans des grands cris & voix epouvantables,
Tuent comme fourmis ces pauvres miserables,
Desquels lors c'estoit fait s'ils n'eussent eu recours
Au bien qui vient parfois de tourner à rebours,
Ce peuple de tout temps addonné au pillage
Cuidant sur Membertou avoir tel avantage,
Que d'armes pour cette heure il ne leur fust besoin,
Neantmoins en tout cas ils avaient eu le soin
D'en faire un magazin au fond d'une vallée,
Où la troupe fuiarde en fin s'en est allée.
Là chacun se fournit d'arc, fleches & carquois,
De picques, de boucliers & de masses de bois.
L'à de tourner visage, & d'une face irée
Charger sur Membertou & sa gent enivrée
Du sang Armouchiquois. A ce nouvel effort
Fut Panoniagués en danger de la mort
Blessé d'un javelot environ la poitrine.
Chkoudun le courageux, y receut sur l'echine
Un coup qui l'atterra, & se vit en danger
(L'ennemi gaignant pied) de jamais n'en bouger.
Mais le fort Chkoudamech son frère, de sa masse
Fendant la presse, fit bien-tot se faire place
Pour le tirer de là; mais il y fut feru
D'un coup que lui chargea de toute sa vertu
Le cruel Olmechin, Mnesinou (dont la gloire
Par toute cette cotte est en tous lieux notoire)
Comme le plus hardi, s'efforce de son dard
Transpercer Membertou de l'une à l'autre part.
Mais le camp gauchissant par la subtile addresse
Du Prince Souriquois, à son fils il s'addresse,
Son fils Actandinech lequel il aime mieux
Que toutes les beautez de la terre & des cieux.
Ce coup donques perçans le destroit de sa manche
Vite comme un éclair lui porta dans la hanche:
Dequoy tout effrayé le Prince Membertou,
Il se remet aux ieux du monstrueux Gougou
Le duel ancien qu'en sa jeunesse tendre
Jadis son pere osa hazardeux entreprendre
Et redoublant sa force il estendit son bras,
Et le fendit en deux de son fier coutelas.
Et comme un chene haut abbatu de l'orage
Traine en bas quant & soi son plus beau voisinage,
Ainsi Mnesinou mort, maint des siens alentour
Alla voir de Pluton le tenebreux sejour.
L'Armouchiquois pourtant ne laisse de poursuivre,
Aimant mieux là mourir que honteusement vivre
S'il arrivoit jamais que Membertou vainqueur
Leur laissat du combat l'eternel des-honneur.
Ainsi se r'assemblons sont des scares diverses
Qui à leur ennemi donnent maintes traverses.
Car jusques là encore n'avoient esté rangés
Occasion que mal ils s'estoient revengés.
Bessabez & Marchin ont les pointes premieres,
Qui venans attaquer avec leurs bendes fieres
Le chef des Souriquois, une grele de dars
En l'un & en l'autre ost tombe de toutes pars.
La clarté du soleil en demeure obscurcie,
Et le nombre des traits toujours se multiplie.
A cette charge ici quelques uns sont blessés
Parmi les Souriquois: mais plus de terrassés
Sont de l'autre coté; car de ceux ci les fleches
A pointe d'os ne font de si mortelles breches
Comme de ceux qui sont plus voisins des François
Qui des pointes d'acier ont au bout de leurs bois,
Toutefois de nouveau voici nouvelle force
Qui des Membertouquois les bras, non les coeurs, force.
Go, go, go, c'est leur cri; Abejou, Olmechin,
Le fort Arbostembroet, & le fier Bertachin
En sont les conducteurs qui de premiere entrée
Du vaillant Messamoet la troupe ont rencontrée;
Messamoet qui jadis humant l'air de la France
Avoit de guerroyer recognu la science
Parmis les domestics du Seigneur de Grand-mont,
Apres mainte bricole avait gaigné un mont
D'où il pensait avoir un facile avantage
Pour mettre sans danger l'ennemy en dommage.
Mais cetui si rusé loin de le declina,
Et le gros escadron des souriquois mena
Poursuivant vivement jusques dessus la greve
Où Neptune irrité à ses flots donne treve
Là Neguisadetch mere du decedé
Apres avoir long temps le combat regardé
Voyant en desarroy de Membertou la troupe
Elle se met à terre, & sort de sa chaloupe,
Afin de donner coeur aux soldats etonnés
Que leur premiere assiette avaient abandonnés.
Et comme des Persans les meres & les femmes
Jadis voyans leurs fils & leurs marits infames
S'enfuir du Medois qui les alloit suivant,
Courageuses soudain allerent au devant,
Sans honte leur monstrer de leurs corps la partie
Par où l'homme reçoit l'entrée de la vie,
Les unes s'écrians: Quoy donques voulez vous
Vous sauver ci dedans pour eviter les coups
De cil qui vous poursuit? Les autres d'autre sorte
Crians à leurs enfans: R'entrez, dedans la porte
Du logis dans lequel vous avés esté nés,
Ou contre l'ennemi promptement retournés.
Eux à un spectacle tel se trouvans pleins de honte,
Un sang tout vergongneux à l'heure au front leur monte,
Si bien que retournans leurs faces en arrière
A l'Empire Medois mirent la fin derniere.
Ainsi fit cette mere en voyant le danger
Où alloit Membertou & les siens se plonger.
Neguirouet son mari ores paralytique,
Mais qui de bien combattre entendoit la practique,
S'y estoit fait porter: & bien recognoissant
Le desastre prochain qui les allait pressant
S'il ne leur arrivait quelque nouvelle force,
Se fait descendre à terre, & lui mesme s'efforce
De marcher au combat afin de là mourir
S'il ne pouvait au moins ses amis secourir.
Estant au milieu d'eux il leur donne courage
Et les conjure tous de venger son outrage.
Mes amis (ce dit-il) vous ne combattez point
Pour le fait seulement, hélas! qui trop me me point.
Il y va de l'honneur, il y va de la vie.
Ces deux ici perdus, la perte en est suivie
Des soupirs & regrets des femmes & enfans
De qui nos ennemis s'en iront triomphans
Tout ainsi que nous. Ayez doncques courage,
Je le voy ja branler: c'est icy bon presage.
A ces mots Membertou fait tirer les mousquets
Qu'au partir des François lui avoient tenu presents,
Chkoudun en fait autant (car il a eu de mesme
Deux mousquets pour autant que le François qu'il aime)
Lesquels estoient parez pour la necessité
Comme un dernier remede pour le corps debilité,
Aux coups de ces batons en voilà dix par terre.
Et le reste effrayé au bruit de ce tonnerre.
Abejou, Chitagat, Olmechin, & Marchin
Quatre des plus mauvais de ce peuple mutin
A ce choc sont tombés, Chkoudun que a memoire
Du coup qu'il a receu ne veut point que la gloire
En demeure au donneur, mais d'un traict donne-mort
Il attaque, hardi, Arbostembroet le fort,
Et presse le surplus d'une roideur si grande
Qu'au seul bruit de son nom l'ennemi se debende.
Membertouchis aussi l'aîné de Membertou
A l'aile de son pere assisté de Kichkou,
Se faisant faire jour, d'un coup trois en renverse
Et ja alentour d'eux tout est é la renverse.
A cinq cens pas de là se trouvant Ouzagat
Et Anadabijou empéches au combat,
Ils furent secourus par la troupe hardie
de Panoniagués, qui bientost fut suivie
D'Oagimech & les siens; si bien qu'en peu de temps
L'ennemi fut fauché comme l'herbe des champs.
Car tout ce qui restoit, quoy que puissant en nombre,
Ne porta gueres loin le malheureux encombre
Qu'il alloit talonnant: d'autant que Oagimont
Avec Memembourré estant au pied du mont
Que nagueres j'ay dit, les fuyars attendirent,
Et valeureusement poursuivans les battirent.
Mais Oagimont s'estant éloigné de son parc,
Trop prompt, y fut blessé grievement d'un trait d'arc.
Memembourré aussi presque en la mesme sorte
L'ennemi pour suivant y eut la jambe torte,
Ce qui plusieurs en fit de leurs mains echapper.
Mais ne peurent pourtant leur ennemi tromper.
Car Etmemintoet l'homme que de six femmes
Peut, galant, appaiser les amoureuses flammes,
Et Metembreobit, Medagoet, Chichcobech,
Tous vaillants champions, soldats & Capitaines,
Acheverent de tout ces races inhumaines.
Mais ce qui est icy digne d'étonnement,
C'est que des souriquois n'est mort un seulement.

L'Armouchiquois eteint, ceste armée defaite,
Membertou glorieux fit sonner la retraite.
On trouve de blessés encores Pechkmeg,
Oupakour, Ababich, Pistagan, Chiskmeg,
Umanuet, & Kabech, dont les playes on pense,
Tandis que du butin d'autre coté l'on pense,
La cure est sommaire. Entre eux est un devin,
Ignorant toutefois, qu'on appelle Aoutmoin.
Cetui prognostiqueur de l'estat du malade
Feint vers quelque demon pour luy faire ambassade,
Et selon sa reponse, en cecy comme en tout,
Il juge s'il sera bientot mort ou debout.
Avec ce, de la playe il va sucçant le sang,
Il la souffle, & soufflant il s'emeut tout le flanc;
Ceci fait, il applique au dessus de la playe
Du rognon de Castor: & par ainsi essaye
(le bendage parfait) son malade guerir.

Le butin recueilli, avant que de partir
Des chefs Armouchiquois ils enlevent les restes
Pour en faire au retour maintes joieuses festes.
Ja ils sont à la voile, & approchent du port
Oô ils doivent donner à leurs femmes confort,
Lesquelles aussitost que de leur arrivée
Elles ont eu nouvelle, aussitot la huée
Elles ont fait de loin, desireuses sçavoir
Quel avait esté là de chacun le devoir.
Et en ordre marchans qui en main une sasse,
Qui un couteau tranchant (ayant la face
De couleurs bigarrée) elles s'attendoient bien
Toutes sur l'heure avoir un Armouchiquois sien,
Afin d'en faire tot cruelle boucherie,
Mais sans cela convient faire leur tabagie
Et apres le repas la danse s'ensuivit
Qui dura tout le jour, & qui dura la nuit
Et toujours durera en s'escrians sans cesse
Chantans de Membertou la valeur & prouesse
Tant que leur estomac la voix leur fournira,
Os que quelque malheur reposer les fera.


Cherchant dessus Neptune un repos sans repos
J'ay façonné ces vers au branle de ses flots.


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Message par don_vitto Mar 9 Juin - 18:21

Je vais davantage faire que Justi dans la simplicité du verbe avec ce poème de Victor Hugo qui est de circonstance en ces temps de printemps.
Je l'ai trouvé très frais et me fait ressentir la nature telle qu’on la voit.

Victor Hugo a écrit:Voici donc les longs jours, lumière, amour, délire !
Voici le printemps ! mars, avril au doux sourire,
Mai fleuri, juin brûlant, tous les beaux mois amis !
Les peupliers, au bord des fleuves endormis,
Se courbent mollement comme de grandes palmes ;
L’oiseau palpite au fond des bois tièdes et calmes ;
Il semble que tout rit, et que les arbres verts
Sont joyeux d’être ensemble et se disent des vers.
Le jour naît couronné d’une aube fraîche et tendre ;
Le soir est plein d’amour ; la nuit, on croit entendre,
A travers l’ombre immense et sous le ciel béni,
Quelque chose d’heureux chanter dans l’infini.
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Message par Tubizeinforce Mar 9 Juin - 18:32

Les passantes
Extrait Des Emotions poétiques

Par Antoine Pol



Je veux dédier ce poème
A toutes les femmes qu'on aime
Pendant quelques instants secrets,
A celles qu'on connaît à peine
Qu'un destin différent entraîne
Et qu'on ne retrouve jamais.

A celle qu'on voit apparaître
Une seconde à sa fenêtre
Et qui, preste, s'évanouit,
Mais dont la svelte silhouette
Est si gracieuse et fluette
Qu'on en demeure épanoui.

A la compagne de voyage
Dont les yeux, charmant paysage
Font paraître court le chemin;
Qu'on est seul, peut-être, à comprendre
Et qu'on laisse pourtant descendre
Sans avoir effleuré sa main.

A la fine et souple valseuse
Qui vous sembla triste et nerveuse,
Par une nuit de carnaval
Qui voulut rester inconnue
Et qui n'est jamais revenue
Tournoyer dans un autre bal.

A celles qui sont déjà prises
Et qui, vivant des heures grises
Près d'un être trop différent,
Vous ont, inutile folie,
Laissé voir la mélancolie
D'un avenir désespérant.

A ces timides amoureuses
Qui restèrent silencieuses
Et portent encor votre deuil;
A celles qui s'en sont allées
Loin de vous, tristes esseulées
Victimes d'un stupide orgueil.

Chères images aperçues
Espérances d'un jour déçues
Vous serez dans l'oubli demain;
Pour peu que le bonheur survienne
Il est rare qu'on se souvienne
Des épisodes du chemin.

Mais si l'on a manqué sa vie
On songe avec un peu d'envie
A tous ces bonheurs entrevus
Aux baisers qu'on n'osa pas prendre,
Aux coeurs qui doivent vous attendre,
Aux yeux qu'on n'a jamais revus.

Alors, aux soirs de lassitude,
Tout en peuplant sa solitude
Des fantômes du souvenir,
On pleure les lèvres absentes
De toutes ces belles passantes
Que l'on n'a pas su retenir.
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