SUDINFO - Défiguré par un tir de shotgun...

par **Alexlerouche** Mar 29 Juil - 17:48

Défiguré par un tir de shotgun, il subit une greffe de visage historique de 36 heures avant de poser pour un magazine.

Richard Lee Norris a passé plus de dix ans à se cacher derrière un masque et à faire ses courses une fois la nuit tombée. Défiguré en 1997 suite à un tir de shotgun, il a ensuite subi une opération de 36 heures pour remplacer ses maxillaires, ses dents, sa langue, des muscles et des nerfs.

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Il avait 22 ans quand son visage a littéralement explosé. Richard Lee Norris est rentré chez lui ivre et s’est disputé avec sa mère. Il a alors pris un shotgun de sa réserve et menacé de se tirer dessus. Le fusil était chargé et le coup est parti. Il y avait de la chair humaine, des morceaux d’os et des dents sur les quatre murs de sa chambre, et sur sa mère.

C’était en 1997, explique le Daily Mail. Richard n’est pas mort, mais son visage n’était plus le même et vivait, depuis, un véritable cauchemar. Confronté à la cruauté des gens, il ne sortait qu’en soirée avec un masque et un chapeau. Il s’est drogué et a envisagé le suicide.

Après avoir subi des dizaines d’interventions chirurgicales, Richard a rapidement atteint la limite de ce que la chirurgie conventionnelle pouvait faire pour lui. Plusieurs semaines après avoir reçu cette information selon laquelle on ne pouvait plus faire grand-chose pour lui, le Docteur Eduardo Rodriguez lui a proposé une autre option : la greffe.

150 médecins et infirmières

Ce médecin, directeur du département de chirurgie plastique du Shock Trauma Center « Adams Cowley » du Centre médical universitaire du Maryland, est l’instigateur de l’opération historique qu’a subi Richard Lee Norris en 2012. En tout, 150 médecins et infirmières ont pris part à cette greffe de maxillaires, de dents, de muscles, de nerfs et d’une langue. L’opération a duré 36 heures.

Le patient avait 50 % de chance de survivre à cette intervention délicate. S’il est aujourd’hui en vie, il devra néanmoins prendre des cocktails de médicaments antirejet pour le restant de ses jours. Cette médication entraîne par ailleurs un affaiblissement de son système immunitaire.

Richard ne pourra pas non plus boire de l’alcool, fumer, avoir des coups de soleil ou risquer tout simplement de se blesser. Tout cela pourrait en effet empirer le rejet de sa greffe de visage. Un rejet sérieux pourrait en effet entraîner sa mort.

En couverture de GQ

Depuis cette épreuve, Richard est récemment apparu en couverture du magazine masculin GQ auquel il s’est confié lors d’une interview. « Condamné » à être étudié comme un objet scientifique pour le restant de ces jours, l’homme de 39 ans s’est dit fier d’être un « rat de laboratoire » et heureux de passer sa vie dans les hôpitaux à être étudié par les chirurgiens.

L’opération menée sur Richard représente en effet une avancée significative dans le domaine. « Iln’a jamais vraiment pensé à lui durant tout cela, explique Dr. Rodriguez à GQ. Il a toujours eu en tête d’aider par cela les soldats blessés et les autres gens, en leur donnant de l’espoir. C’est un homme remarquable. »