Colonia
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Colonia
Je pouvais pas passer a cote de ce nouveau opus hollywoodien, avec une des egeries du moment Emma Watson (Twilight).
Ce film a la structure (encore une fois) tres convenue a l'incommensurable merite de revenir sur les heures sombres des dictatures militaires sud-americaines des annees 70, et particulierement sur celle de Pinochet.
Q'un film produit aux USA, ceux-la memes qui ont instigue le coup d'Etat de Pinochet (conclusions du Senat US faisant foi) - en deposant pour rappel un gouvernement d'union populaire democratiquement elu -, condamne les exactions de ce regime, ca vaut son pesant d'or. Meme s'il est vrai qu'outre atlantique, les films subversifs et anti-establishment sont presque a la mode. Meme si on n'oublie jamais d'y exalter l'individu ... ce qui a mon sens en anesthesie tout le danger, puisque la remise en question de l'ordre etabli ne peut etre qu'une action politique collective ...
Pour le reste, vous imaginez que mon jugement est tres subjectif ... On peut globalement dire quand meme que c'est assez voire tres bien joue et que c'est historiquement assez fidele - meme si on ne revient pas trop sur le contexte historique, a part le premier quart d'heure. Et que le suspense est largement contre-balance par le scenario ultra classique. En somme le genre de film construit sur une trame traditionnelle, pour mieux mettre en evidence le theme historique, un peu comme "Je suis un supporter du Standard" qui visait plus a decrire un phenomene qu'a nous eblouir par les rebondissements.
Ce film a la structure (encore une fois) tres convenue a l'incommensurable merite de revenir sur les heures sombres des dictatures militaires sud-americaines des annees 70, et particulierement sur celle de Pinochet.
Q'un film produit aux USA, ceux-la memes qui ont instigue le coup d'Etat de Pinochet (conclusions du Senat US faisant foi) - en deposant pour rappel un gouvernement d'union populaire democratiquement elu -, condamne les exactions de ce regime, ca vaut son pesant d'or. Meme s'il est vrai qu'outre atlantique, les films subversifs et anti-establishment sont presque a la mode. Meme si on n'oublie jamais d'y exalter l'individu ... ce qui a mon sens en anesthesie tout le danger, puisque la remise en question de l'ordre etabli ne peut etre qu'une action politique collective ...
Pour le reste, vous imaginez que mon jugement est tres subjectif ... On peut globalement dire quand meme que c'est assez voire tres bien joue et que c'est historiquement assez fidele - meme si on ne revient pas trop sur le contexte historique, a part le premier quart d'heure. Et que le suspense est largement contre-balance par le scenario ultra classique. En somme le genre de film construit sur une trame traditionnelle, pour mieux mettre en evidence le theme historique, un peu comme "Je suis un supporter du Standard" qui visait plus a decrire un phenomene qu'a nous eblouir par les rebondissements.
loc- • Staff •
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Re: Colonia
Je suppose que cela ne vaudra pas les films de Costa-Gavras.
Tubizeinforce- • Staff •
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Re: Colonia
Pardon, je m'ai trompe ... c'est une production europeenne en fait ... meme si ca ressemble a s'y meprendre a un film hollywoodien.
Il y a comme un langage universel qui s'est etabli dans la realisation des films ... je ne sais pas si c'est une bonne chose ... Ca peut etre pratique quand on veut mettre en scene une realite sous forme de fiction et la rendre accessible au plus grand nombre ...
Mais a la fin, a part le theme et la toile de fond (historique, societale, ...), la trame est presque toujours la meme ... Pour moi ca devient un avatar de production industrielle en vue de la consommation rapide. Ce n'est plus de l'art.
Il reste bien quelques artistes dans le metier, comme Jaco Van Dormael (son dernier film "Le tout nouveau testament" est vraiment "different" ...), et c'est vrai que c'est pas facile de creer une scenario different qui soit coherent avec les themes proposes. Mais ca n'en est pas mons beau, ni necessairement moins accessible, ni moins efficace.
Il y a comme un langage universel qui s'est etabli dans la realisation des films ... je ne sais pas si c'est une bonne chose ... Ca peut etre pratique quand on veut mettre en scene une realite sous forme de fiction et la rendre accessible au plus grand nombre ...
Mais a la fin, a part le theme et la toile de fond (historique, societale, ...), la trame est presque toujours la meme ... Pour moi ca devient un avatar de production industrielle en vue de la consommation rapide. Ce n'est plus de l'art.
Il reste bien quelques artistes dans le metier, comme Jaco Van Dormael (son dernier film "Le tout nouveau testament" est vraiment "different" ...), et c'est vrai que c'est pas facile de creer une scenario different qui soit coherent avec les themes proposes. Mais ca n'en est pas mons beau, ni necessairement moins accessible, ni moins efficace.
loc- • Staff •
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Re: Colonia
De Costa, nonobstant Z, L'aveu, Etat de siège, j'ai bien aimé "Music Box", tu devineras pourquoi
https://fr.wikipedia.org/wiki/Music_Box_(film)
"Ann Talbot, avocate, prend en charge la défense de son père, réfugié hongrois aux États-Unis ayant acquis la nationalité américaine. Veuf et anticommuniste, il a élevé ses deux enfants en Amérique avant d'être convoqué devant la justice car il aurait menti pour acquérir la nationalité américaine pour avoir été membre d'une section spéciale nazie de Budapest.
Ann accepte de le défendre, convaincue de son innocence. Elle charge une de ses collaboratrices d'enquêter sur son père afin de découvrir s'il ne lui cache pas quelque chose. La seule ombre au tableau est une somme d'argent versée régulièrement à un homme d'origine hongroise. De plus en plus mal à l'aise, lors des contre-interrogatoires de témoins hongrois aux témoignages simples et émouvants, elle ne peut que se borner à les contrer sur des points juridiques ou leur éventuelle manipulation par les autorités hongroises (le procureur travaillant avec les mêmes autorités). Elle refuse à demander à un expert américain s'il est d'origine juive (le juge l'est lui-même mais restera impartial). Ann insinue de gros doutes et même le procureur reconnaît qu'on s'achemine vers un non-lieu.
Lors de l'audience d'un témoin à l'article de la mort à Budapest, Ann rend visite à la sœur de l'homme auquel son père a versé de l'argent. Elle est troublée car l'homme en question a été tué par un chauffard quelques années plus tôt. Elle découvre une femme ignorant tout de la vie de son frère aux États-Unis, n'ayant reçu à la mort de celui-ci qu'un ticket qu'Ann identifie comme un bon de prêt sur gages. Prenant le ticket à la demande de la sœur afin de lui rendre l'objet en question, Ann voit une photo du frère et découvre avec horreur qu'il est un des hommes décrits par un témoin du procès comme l'autre tortionnaire, camarade de son père. Ann récupère l'objet chez le prêteur sur gages, une boîte à musique et découvre au fond des photos de son père posant devant les cadavres de ceux qu'il vient d'exécuter : son père lui versait probablement de l'argent en échange de son silence et l'a sans doute aussi tué.
Au cours d'une entrevue poignante (son père a été acquitté), Ann lui réclame des explications mais son père se mure dans un déni et l'accuse d'être manipulée par les communistes, et la rejette en lui affirmant que personne ne la croira. Ann lui interdit de revoir son fils et envoie les photos au procureur et à un grand quotidien qui les publie."
https://fr.wikipedia.org/wiki/Music_Box_(film)
"Ann Talbot, avocate, prend en charge la défense de son père, réfugié hongrois aux États-Unis ayant acquis la nationalité américaine. Veuf et anticommuniste, il a élevé ses deux enfants en Amérique avant d'être convoqué devant la justice car il aurait menti pour acquérir la nationalité américaine pour avoir été membre d'une section spéciale nazie de Budapest.
Ann accepte de le défendre, convaincue de son innocence. Elle charge une de ses collaboratrices d'enquêter sur son père afin de découvrir s'il ne lui cache pas quelque chose. La seule ombre au tableau est une somme d'argent versée régulièrement à un homme d'origine hongroise. De plus en plus mal à l'aise, lors des contre-interrogatoires de témoins hongrois aux témoignages simples et émouvants, elle ne peut que se borner à les contrer sur des points juridiques ou leur éventuelle manipulation par les autorités hongroises (le procureur travaillant avec les mêmes autorités). Elle refuse à demander à un expert américain s'il est d'origine juive (le juge l'est lui-même mais restera impartial). Ann insinue de gros doutes et même le procureur reconnaît qu'on s'achemine vers un non-lieu.
Lors de l'audience d'un témoin à l'article de la mort à Budapest, Ann rend visite à la sœur de l'homme auquel son père a versé de l'argent. Elle est troublée car l'homme en question a été tué par un chauffard quelques années plus tôt. Elle découvre une femme ignorant tout de la vie de son frère aux États-Unis, n'ayant reçu à la mort de celui-ci qu'un ticket qu'Ann identifie comme un bon de prêt sur gages. Prenant le ticket à la demande de la sœur afin de lui rendre l'objet en question, Ann voit une photo du frère et découvre avec horreur qu'il est un des hommes décrits par un témoin du procès comme l'autre tortionnaire, camarade de son père. Ann récupère l'objet chez le prêteur sur gages, une boîte à musique et découvre au fond des photos de son père posant devant les cadavres de ceux qu'il vient d'exécuter : son père lui versait probablement de l'argent en échange de son silence et l'a sans doute aussi tué.
Au cours d'une entrevue poignante (son père a été acquitté), Ann lui réclame des explications mais son père se mure dans un déni et l'accuse d'être manipulée par les communistes, et la rejette en lui affirmant que personne ne la croira. Ann lui interdit de revoir son fils et envoie les photos au procureur et à un grand quotidien qui les publie."
Tubizeinforce- • Staff •
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Re: Colonia
Tubizeinforce a écrit:il a élevé ses deux enfants en Amérique avant d'être convoqué devant la justice car il aurait menti pour acquérir la nationalité américaine pour avoir été membre d'une section spéciale nazie de Budapest.
Les tristement célèbres "Croix fléchées" (Nyilaskeresztes) dont j'avais fait allusion en parlant du JOBBIK de Vona Gàbor...
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Re: Colonia
Costa Gavras est effectivement une reference dans le cinema politique (gauchiste), je ne connais pas trop en fait, meme si j'ai evidemment vu "Etat de siege", qui parle de la guerilla urbaine uruguayenne, ou militaient (a petite echelle) mes parents ... En plus c'est un bon film d'espionnage, je trouve, avec notamment un bon Yves Montand.
Je devrais visionner ce "Music Box", alors ... si je le trouve.
Je devrais visionner ce "Music Box", alors ... si je le trouve.
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Re: Colonia
loc a écrit:ou militaient (a petite echelle) mes parents ...
Ils ont fait leur part
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Re: Colonia
Tubizeinforce a écrit:loc a écrit:ou militaient (a petite echelle) mes parents ...
Ils ont fait leur part
Et ils l'ont paye ...
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Re: Colonia
loc a écrit:Et ils l'ont paye ...
Ma famille a payé aussi... mais en 1944...
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Re: Colonia
Tubizeinforce a écrit:loc a écrit:Et ils l'ont paye ...
Ma famille a payé aussi... mais en 1944...
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