Roma - Dzeko: "Ce que je suis prêt à sacrifier pour le Scudetto"

AS Roma Fr a écrit:Passé par Wolfsburg et Manchester City, Edin Dzeko s’est longuement exprimé dans un interview à La Gazzetta dello Sport :

« Moi sympathisant du Milan, une sorte de derby demain ? N’exagérant pas. Mon idole était Shevchenko et c’est pour cela que je suivais le Milan, mais l’Inter est un adversaire à battre comme un autre. Ce qui compte est que moi et l’équipe faisons bien. Suite à ma blessure au genou, je suis revenu à 100% mais j’ai besoin de retrouver le rythme. Si je m’attendais à voir la Roma aussi vite en tête ? Je savais que j’arrivais dans une grande équipe, mais la saison est encore longue. Ce qui compte est d’être premier à la fin. De ce point de vue, le duel face à l’Inter n’est pas encore décisif, même si c’est un match important. Celui qui gagnera prendre de la confiance et c’est pour cela que l’on ne pense pas à perdre. Le rival le plus dangereux pour le scudetto ? Cette année il n’y a pas de favori. Il y a nous, l’Inter, le Napoli, la Fiorentina et aussi la Juve. C’est toujours une grande équipe qui se reprendra. Si je suis content que la négociation avec la Juventus n’ait pas abouti ? Il est vrai que j’avais des contacts, mais je suis content d’être ici. Qui je crains le plus entre Napoli et Inter ? Le Napoli joue très bien. Avec un champion comme Higuain devant, ils seront les plus dangereux s’il ne se blesse pas. Lui et Pjanic sont désormais les plus décisifs de la Serie A. L’Inter a un effectif important et peut avoir des solutions de rechange. Moi je ne suis qu’à un but ? Je ne suis pas content, pour moi marquer est important, mais je ne me sens pas oppressé. L’équipe compte plus. Je pense que je préférais voir la Roma gagner et Dzeko rester à un seul but. Mais les buts arriveront. Et dans tous les cas je ne me fixe pas d’objectifs. J’ai toujours marqué et je suis sur que je le ferais aussi ici, mais je ne veux pas me mettre de pression. Le buteur le plus fort en Italie ? Il y en a beaucoup, mais Higuain est le meilleur. Ensuite Icardi et Kalinic sont très forts, mais aussi Eder. Une chose est certaine : marquer en Italie est plus difficile. Marquer 30 buts ailleurs n’est pas la même chose.

Balotelli ? Mario est quelqu’un de bien et un ami. Les tabloid anglais ne l’ont pas épargné, mais il a de grandes qualités et a le temps pour démontrer sa valeur. A Milan il peut faire de belles choses. Roberto Mancini ? Il a été la personne qui m’a fait venir à Manchester City, pour jouer au très haut niveau. Nous avons gagné des titres et passés de beaux moments ensemble. Parfois je ne jouais pas, alors je m’énervais et il le savait, mais il ne faisait pas de différence entre les joueurs et cela est bien. En Angleterre, parfois on m’appelle le “Super-Sub” parce que j’entrais et je marquais. Mais cela ne me plaisais pas. Cependant, il n’est pas vrai que j’ai été heureux de partir. Il a obtenu de grands résultats, que je voudrais répéter ici avec Garcia. Pellegrini ? Aucun problème avec lui, je n’avais pas ma chance et j’ai compris qu’il fallait trouver un autre chemin. Si Mancini m’a contacté pour venir à l’Inter ? Oui, avant la fin de saison dernière, mais rien ne s’est fait et maintenant je suis ici. Par qui j’aimerais être entraîné ? Par Mourinho. Qui je prendrais à l’Inter ? Jovetic, parce que c’est un grand joueur, et Icardi. Stevan est un phénomène, je suis heureux qu’il soit bien et je lui souhaite le meilleur, à part demain. Le but le plus émouvant que j’ai mis ? Peut-être celui du 2-2 contre QPR, qui a permis de gagner le titre en Premier League. Triompher après tant d’année avec City est inoubliable. Mais cela ne veut pas dire que ça a été plus beau que de le gagner en Allemagne, parce que le faire avec Wolfsburg n’est pas la même chose que le gagner avec le Bayern. Nous étions jeunes, et cela était fantastique. Comme à City, où ça n’est pas égal que de le gagner avec United. Je n’aime pas les choses faciles, mais aussi à Rome nous avons la force pour le faire. A quoi je renoncerais pour le scudetto ? A mes buts. Je serais disposé à rester sans marquer jusqu’à la fin de saison. Gagner le titre ici n’arrive plus depuis 15 ans et cela serait plus important que d’aller à l’Euro avec la Bosnie pour moi, avec qui j’ai déjà fait le Mondial. Si on ne bat pas l’Irlande en barrage, on ne pourra s’en prendre qu’à nous-même.

Si je suis déçu d’avoir quitté la Premier League ? J’ai voulu venir ici, autrement je ne l’aurais pas fait. Tout petit, pour moi l’Italie était le meilleur football du monde. Mais des nouveaux stades aideraient à progresser, comme en Allemagne et Angleterre. Pjanic ? Nous avons beaucoup parlé. La Roma me suivait déjà et je l’ai suivi régulièrement dans ses matchs. Le club veut faire de grandes choses et il m’a convaincu. S’il est vrai que Lulic a voulu me convaincre de ne pas aller à la Roma ? Oui, peut-être qu’il avait peur, mais par chance j’ai fais ce choix et désormais je veux le battre dans le derby. En dehors oui, mais sur le terrain nous ne sommes pas amis. La Curva Sud ? Nous avons besoin d’eux, ensemble nous pouvons faire de grandes choses. Je sais que le club y travaille. Le match retour contre Leverkusen en Champions League ? Arriver en 8ème de finale est un de nos objectifs, et être éliminé serait une grande déception. Nous avons fait un grand match contre Barcelone et donc on peut faire bien contre tous. En Europe aucun match n’est facile, nous l’avons vu contre le BATE. Désormais, nous avons 50% de chance de passer, mais mercredi il faudra gagner. A 20 ans je jouais milieu et je fus vendu pour 50 000 euros ? J’avais du mal à progresser dans ma jeunesse. Le club avait besoin d’argent et j’ai été vendu à ce chiffre bas, pour eux c’était important. Aujourd’hui je remercie ce qui m’ont venu et n’ont pas cru en moi. Ce que signifie la Bosnie dans ma vie ? A Sarajevo, on vivait à 15 dans 37 mètres carrés. On avait presque rien. Mon père partait sur le front tous les jours, quand la sirène sonnait, j’avais peur de mourir. Nous allions dans des refuges sans jamais savoir si on allait y rester. Certaines expériences rendent plus forts et font apprécier la vie à sa juste valeur. Quand tu connais cela, les problèmes du football ne sont pas grave. J’ai eu une enfance difficile, mais ensuite j’ai obtenu de grandes choses ».