"50 nuances de Grey": un film qui n'a pas grand-chose dans le pantalon

par **bidulski** Mer 11 Fév - 11:24

Une critique du film parue sur 7sur 7

Le marketing est imparable: "50 nuances de Grey" est sur toutes les lèvres depuis des semaines, les chansons du film dans toutes les oreilles. Le teasing a fait son petit effet: 75.000 Belges ont déjà réservé leur billet de cinéma en avant-première. On a été bien aguiché mais l'orgasme est-il au final à la hauteur des préliminaires? Verdict.

POUR
- Dakota Johnson est la bonne surprise du film. Elle a en tout cas un peu plus de charisme que son partenaire à l'écran, mais ce n'est pas difficile. Elle est jolie, bien faite de sa personne, troublante même, par moment. Sa version d'Anastasia Steele donne un peu de corps au personnage.

- Il y a de belles images. Quand Christian et Anastasia frôlent les buildings de Seattle lors d'une balade en hélicoptère, lorsqu'ils discutent au milieu des bois, lorsqu'ils parlent "business" et "fisting anal" autour d'une table de réunion ou même lorsqu'il la dépucelle, on se croirait presque dans une comédie romantique de bon aloi.

- La bande son est excellente: de Beyoncé et son torride "Haunted" à Sia et son titre "Salted Wound" en passant par l'explosif "Love Me Like you Do" d'Ellie Goulding, il y a du tube à profusion.

CONTRE
- Pour l'érotisme, on repassera. Le film a beau être interdit au moins de 16 ans en Belgique, seuls fesses et tétons font de temps en temps une apparition. On en voit bien plus dans "La vie d'Adèle", c'est dire... En outre, les préliminaires sont interminables: il faut attendre 40 minutes avant de rentrer dans le vif du sujet et voir enfin un peu de peau. Les scènes de SM sont gentillettes. Il y a beau avoir vingt minutes de scènes de sexe dans les deux heures de film, l'univers est aseptisé, à la mode hollywoodienne. On se demande d'ailleurs sans cesse: est-on dans un film érotique sexy ou dans une bleuette américaine? Sam Taylor-Wood ne choisit jamais son camp.

- Le personnage de Christian Grey est d'un vide abyssal. Froid comme un glaçon, il est loin de nous donner envie d'ôter notre petite culotte malgré sa plastique irréprochable. On ne lui trouve aucune circonstance atténuante: c'est un cliché sur pattes. Comme dans le livre, en fait.

- Le couple représenté à l'écran nous met parfois mal à l'aise. L'homme est manipulateur, obsédé sexuel, moyennement à l'écoute des désirs de sa partenaire. Il faut dire qu'elle ne les exprime pas beaucoup. La femme est hésitante, toujours vaguement consentante, bêtement amoureuse. On la présente comme une petite chose fragile et passive à la larme facile qui se mordille les lèvres à chaque fois qu'elle a une bouffée de chaleur. Cliché, on disait.

VERDICT
"50 nuances de Grey" n'est ni plus ni moins ce à quoi on s'attendait: un bel effet d'annonce, un film qui n'a pas grand-chose dans le pantalon. Un long-métrage qui se veut subversif mais qui, à vouloir toucher le public le plus large possible, ne l'est pas vraiment. C'est bien connu: ce sont ceux qui en parlent le plus qui en font le moins.

Ceux qui ont aimé le livre devraient malgré tout s'y retrouver. Les petits curieux qui ne l'ont pas lu et qui pensaient s'encanailler dans les salles obscures risquent une grosse déception. Le mot de la fin reviendra au mari, entraîné à la projection de presse malgré lui: "Même Basic Instinct est plus sexy!"

par **bidulski** Mer 11 Fév - 11:27

Un autre avis, la DH :

À roman cul-cul, film cul-cul. On n’attendait pas grand-chose de Cinquante nuances de Grey dans sa version ciné, on n’a donc pas pu être déçue. Énervée, un peu, amusée, beaucoup. Et navrée, aussi, du début à la fin, devant tant de platitude. On s’explique.

Si le livre d’E.L. James n’avait de sulfureux que sa réputation, on doit bien admettre que certaines scènes, à défaut d’être torrides, étaient assez, disons, osées (celle du tampon, par exemple). Mais la commission de censure américaine étant passée par là, tous les moments un rien croquignolets ont été laissés au placard. Du coup, le sommet du coquin, dans le film de Sam Taylor-Johnson, c’est une scène d’amour où Dakota Johnson, attachée au lit, se fait prendre en levrette…

Et tout ça à grands coups de gros plans sur les visages des acteurs, voire sur un nombril ou une fesse, le poil étant l’ennemi absolu des censeurs au pays de l’Oncle Sam. On saluera, à ce titre, l’habileté et la créativité dont a dû faire montre la réalisatrice.

Pour le reste, tout le reste (si l’on excepte les 17 minutes de sexe, certains collègues s’ennuyant tellement qu’ils ont chronométré), on navigue entre du déjà-vu (le dressing de Christian Grey ressemble à s’y méprendre à celui vu dans 9 semaines ½, autrement plus sexy et subversif, soit dit en passant, la balade en hélicoptère rappelle celle de Proposition indécente , et on en passe) et la collection Arlequin. Ana est tentée, Ana hésite, Ana se mord la lèvre, Ana est amoureuse, mais Ana est triste, Ana danse sur Sinatra, etc. Quant à Christian Grey, que dire ? À la lecture du livre, on pouvait encore se faire son petit fantasme, imaginer le personnage, voire l’acteur qui conviendrait. Mais là, c’est foutu : si vous n’êtes pas client(e) de Jamie Dornan, tout s’effondre. Chacun(e) ses goûts, nous direz-vous. Sauf qu’au sortir de la projo, on n’a pas trouvé beaucoup (en fait aucune) de consœurs qui le trouvaient convaincant et/ou sexy. On a eu droit à du "insipide", "quelconque", "pas assez mystérieux", "pas du tout pervers" ou du carrément "moche" . Et dire qu’il va falloir se coltiner deux suites…

par **bidulski** Mer 11 Fév - 11:43

Et une dernière du Figaro :

NOUS L'AVONS VU - L'adaptation du roman de E. L. James qui relate le coup de foudre entre Christian Grey (Jamie Dorman) et Anastasia (Dakota Johnson) manque de souffle et de souffre.

● Un film sans érotisme
Pas de quoi fouetter un chat, le film de la britannique Sam Taylor-Wood annoncé comme l'événement de la rentrée cinématographique s'avère aussi torride qu'un steak de soja. Le pic sado-maso de cette bluette tient en six coups de ceinture sur le dos de la belle donnés par l'éphèbe en jean et pieds nus. C'est la collection Harlequin avec l'option martinet. À se demander pourquoi il est interdit aux moins de 17 ans aux États-Unis. La bande-annonce qui appâtait le public avec des scènes coquines, notamment l'héroïne harnachée et suspendue dans les airs, ne tient pas ses promesses. Les scènes plus «chaudes» ont été coupées. Suite au prochain épisode, déjà programmé.

● Un casting fade
Le couple ne nous fait pas rêver. Dakota Johnson est bien jolie, en chemisier et jupette ou dans le plus simple appareil, mais ne possède pas la sensualité de Sylvia Kristel dans Emmanuelle. Son partenaire Jamie Dorman est aussi attirant que Ken dans l'avion de Barbie. À côté, M. Pokora est une bombe.

● Des dialogues plats
Parmi les questions préparées par l'amie et colocataire d'Anastasia, on retient notamment celle-ci: «Comment avez-vous fait pour réussir?»«Je m'applique à garder le contrôle dans tous les domaines», répond Christian Grey avec un air faussement mystérieux. L'ingénue mordille sa lèvre inférieure, il la prévient qu'il envisage de devenir son maître. Par contrat, elle devra accepter d'être sa «soumise». Au début, Anastasia est choquée. Elle, elle rêvait simplement d'une histoire d'amour classique. Mais Christian lui promet un plaisir auquel elle n'a jamais goûté, alors elle finit par se laisser ligoter (il a acheté des cordes - rouges - chez le quincaillier où elle travaille…).

● Deux heures d'ennui
Censées être sensuelles, voire érotiques, les scènes sont interminables. Christian assure à «Ana» qu'il possède cinquante nuances de folies. Ce serait plutôt 50 sortes de somnifères tant on s'ennuie pendant 2h05. Le premier baiser est échangé au bout de 45 minutes de film. Avant, ils jouent au chat et à la souris. On est au pays de Candy, il y a le méchant, Grey, le «dominant» et la gentille ingénue. Anastasia ne cesse de s'étonner que son aimé veuille la faire souffrir dans sa «salle de jeux», la fameuse chambre rouge (ou le rayon bricolage du BHV).

● Une musique à la limite du supportable
La bande son est omniprésente et illustrée par des clips vidéo à destination commerciale. On imagine bien des publicités pour un jean, du café - what else - des verres à vin (blanc). Et bientôt dans tous les rayons bricolage de la planète?

par **RoK** Mer 11 Fév - 12:28

j'ai pas lu car c'est trop long, mais de toute manière il était impensable que je donne ne fut-ce que 1€ pour aller voir ce film...

Mon avis sans avoir vu le film ni lu les livres :

ce film va être chiant, il va y avoir du cul à n'en plus finir, des nibards du cul des nibards, ha oui et du cul aussi...et des nibards...et un fouet aussi...

l'histoire on repassera ca va surement pas voler haut :

- domine-moi!
- haaa tu es un cochon
- domine-moi plus fort
- HAAA TU ES UN GROS COCHON !!!
- ...

les dialogues seront fades et le public se rendra compte que, une fois filmées, les scènes "fortes" du livre (auquel je ne connais rien d'autre que ce que j'en ai lu dans la presse) n'ont pas le même impact que quand on les lit, d'une part parce que l'imaginaire n'est plus mis à contribution et d'autre part parce que Mr CENSURE et l'association des familles seront d'abord passé par là, USA oblige... Et finalement ceux qui regarderont le film pour exciter leur libidos se tourneront finalement vers un bon vieux porno...

par deceelle Mer 11 Fév - 12:36

Je n'ai pas lu les livres, et n'irai pas voir le film.
Et je ne comprends pas très bien comment un livre de porno soft a pu faire le buzz à ce point-là, même dans les familles catholiques bien pensantes.

par **sebastos** Mer 11 Fév - 12:41

Merde à la censure alors, même si je n'ai ni lu les livres ni vu le film, ras-le-bol que des ultra conservateurs assis dans un bureau décident de ce qui est bien ou mal. Cela a gâché pas mal de films et cela continuera encore...

par **Alexlerouche** Mer 11 Fév - 12:43

Ouais j'ai entendu ce matin à la radio des avis des fans du livre et qui ont vu le film en avant-première .. Ils sont tous très déçus ..

Enfin , façon ce n'est pas du tout mon style de culture cinoche .. Je m'abstiendrai donc .. Et je ne savais même pas qu'il allait sortir sur grand écran ..

PS: la qualité TS du film "Interstellar" en download en ce moment est à chier .. L'image ça va , mais le son ...

par **Tubizeinforce** Mer 11 Fév - 13:50

Habitant à côté de Quenast et de Soignies, permettez-moi de vous proposer une version moins édulcorée "50 nuances de Grey": un film qui n'a pas grand-chose dans le pantalon 33164653

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par **loc** Jeu 12 Fév - 13:49

en tout cas ca a l'air d'inspirer les critiques qui font la surenchere d'expressions pour qualifier ce film.

"torride comme un steak au soja" par exemple, tres bon
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par **Alexlerouche** Ven 13 Fév - 7:21

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