URBSFA - L'avis du CEO

RTBF - Martens : "On doit apprendre de nos erreurs"

Steven Martens, le secrétaire général de l’Union Belge de Football, était l’invité de La Tribune ce lundi. Le patron des Diables Rouges, mais aussi du foot amateur, a répondu aux nombreuses questions posées par Michel Lecomte et toute son équipe. Le retour manqué du Brésil, le camping "Devillage", les 300.000€ perdus à cause d'un oubli, le nouveau maillot... et de nombreux autres thèmes d’actualité ont été évoqués.

"Quand Marc Wilmots fait des erreurs, il les reconnait, a expliqué Steven Martens sur le plateau de La Tribune. Il est très direct et répond directement aux questions. Parfois ça plait, parfois non. C’est pareil quand il prend des décisions : ça lui plait à lui, mais parfois, ça ne plait pas aux autres. J’ai beaucoup de contacts avec Marc. On parle aussi bien des choses qui se passent bien que des choses qu’il faut changer."

Le retour "manqué" du Brésil

"Les joueurs sont très disponibles pour le public, on l’a notamment vu avec les Défis des Diables. Mais au Brésil, nous étions dans une bulle, et nous avons peut-être fait une erreur de jugement. Je pense que c’est rectifié depuis le Family Day de ce week-end à Ostende. On apprend de ces erreurs. L’Union Belge gère le football dans sa totalité, cela représente beaucoup de choses, dont l’équipe nationale, qui est il est vrai très importante. Le sportif, c’est Marc Wilmots. Ce sont ses décisions. Le retour du Brésil, est-ce sportif ? Est-ce extra-sportif ? C’est le lien entre les deux."

Le prix des places

"Je ne pense pas qu’il y ait eu des changements ces deux dernières années, et tout d’un coup, c’est devenu un thème d’actualité. Peut-être parce qu’on joue contre des adversaires "différents". Ça peut jouer, je le comprends. On a gardé les principes qui étaient d’actualité lors de la phase qualificative pour la Coupe du Monde. Derrière les goals, je pense que les prix n’ont pas augmenté (30€). C’est quand même pour voir les meilleurs joueurs belges, qui ne jouent presque plus jamais en Belgique et qu’on ne peut voir qu’à la télévision."

Les primes des Diables Rouges au Brésil

"Il y a deux ans, avant les négociations avec les joueurs, je suis allé discuter avec mes collègues français, suisse, néerlandais, allemand... pour savoir quelle était leur répartition de l’argent. On a choisi un système dans lequel si on gagnait, tout le monde en bénéficiait, y compris les joueurs. Et si on ne gagnait rien, on ne prenait pas de risques. On est dans la norme."

Les 300.000€ perdus

"Ça, ce n’est pas normal. Je déteste ça. Dans beaucoup d’entreprises, il y a des erreurs qui sont commises. Il faut prendre les mesures nécessaires par après. On est dans cette phase, mais c’est malheureux. Je ne me sens pas inquiété personnellement. En tant que CEO de la Fédération, je ne peux pas en dire plus, car ce que je dis à ce sujet peut être utilisé contre moi."

Le camping "Devillage"

"On a essayé de créer une ambiance pour les supporters sur place. On a sous-traité, et certains fournisseurs sur place n’ont pas tenu leurs engagements. C’est malheureux ! On a peut-être aussi fait l’erreur de parler de camping de luxe, mais le Belge n’est pas un grand fan de camping en général. Les Allemands, les Néerlandais, n’ont pas la même vision du camping de luxe. Un dédommagement a déjà été offert aux supporters qui étaient présents, de l’ordre de 50€ par nuit. C’est déjà une belle somme dans sa totalité, et la majorité l’a acceptée. Nous avons été ambitieux, nous le sommes toujours, mais nous devons à présent apprendre de nos erreurs."

"A Tubize, au centre Euro 2000, la Fédération n’a par contre pas perdu d’argent. C’est un mythe, un fantasme."

Les nouveaux maillots

"Nous sommes très fiers d’avoir Adidas comme sponsor. Les joueurs adorent jouer en Adidas, et c’est aussi une marque qui se vend partout. On a finalisé le contrat juste avant la Coupe du Monde, et finaliser une nouvelle ligne, ça prend 18 mois. Notre maillot actuel a été spécialement mis au point pour les Diables Rouges, mais on n’a pas mis 18 mois à le confectionner. Les prix, ce sont les prix d’Adidas, ce n’est pas de notre responsabilité. Ça ressemble à un t-shirt avec un écusson ? Non, ce n’est pas juste. J’ai vu les dessins du prochain maillot, et il sera fantastique. Mais ça prend du temps, et il sortira certainement juste avant l’Euro. C’est normal, chaque équipe fait ça."

Le foot amateur

"C’est très important de rendre la vie des bénévoles plus simple. Il y en a de moins en moins, et le football leur prend beaucoup de temps. Tout ce qu’on peut mettre en œuvre pour qu’ils n’aient pas à effectuer certaines tâches sur place, comme la feuille de match électronique, ça aide. Le nombre de jeunes footballeurs augmente, et ils ont besoin d’entraîneurs diplômés. On investit donc beaucoup depuis trois ou quatre ans pour décentraliser les cours d’entraîneurs. Il y en avait 16.000 en 2011, il y en a désormais 21.500. Ce travail, il ne sera jamais terminé. Il y a beaucoup de boulot. Il y a de moins en moins de clubs, beaucoup de fusions, mais il y a aussi de plus en plus d’affiliés."