Journaliste - Xavier Diskeuve - Lefoot, pas du théatre
Page 1 sur 1 • Partagez
Journaliste - Xavier Diskeuve - Lefoot, pas du théatre
L'Avenir.net - Heureusement que le foot, c'est pas du théâtre...
Je ne sais pas vous mais moi je suis un peu maso. Au point de m'infliger parfois plusieurs matches de la division 1 belge de football sur mon week-end...
Et bien jusqu’à présent c’est pas terrible. C'est même en-dessous de tout. En fait, les clubs ont plein d’excuses qui tapissent les pages des journaux : les joueurs "ne sont pas prêts", certains ne sont pas encore « à leur niveau », il y a "trop de matches en trop peu de jours", les clubs, eux, n'ont pas encore "trouvé le temps de recruter" (de vendre, oui, mais d'acheter, non).
On en oublierait presque que le football, c’est avant tout un spectacle (puisqu'avec la formule des "play-off", on ne se soucie plus du classement avant mars de l'année suivante). Et que des milliers de gens payent leur ticket, ou s’abonnent à des tarifs qui n'ont rien de modique, ou prennent en plus des abonnements télé, alléchés par des bandes annonces ronflantes dignes d’un film de Luc Besson.
Vous imaginez le tollé si un match football était une pièce de théâtre ? Le rideau se lève et dans certains lieux, le décor n’est pas même pas fini. Il y a des bétonnières sur la scène. Le gazon est ravagé. On aperçoit la rue ! Les joueurs connaissent à peine leur texte et peinent à s'échanger les répliques (ou se trompent de partenaire). Les vedettes annoncées sur l’affiche sont introuvables, remplacées par d'obscurs débutants, à peine sortis du conservatoire. Ou alors, certains rôles n'ont pas été attribués, ce qui rend la pièce incompréhensible, et la production se désole : elle n’a pas eu le temps de caster tous les comédiens nécessaires !
Le metteur en scène lui-même (alias le "coach") semble à peine rentré de vacances et n’a pas eu le temps de soigner les répétitions. Alors il prend des postures de gourou et s'agite en bord de scène, comme pour lui-même déplorer la piteuse qualité de la représentation. Les chorégraphies (les « phases arrêtées », comme on dit en foot) n’ont pas été répétées et relèvent de l'improvisation. Ne parlons même pas des cascades ou des effets spéciaux, il n’y en a pas dans le championnat belge.
Le public devrait huer (il le fait un peu), exiger d’être remboursé ou d'avoir les places au rabais. Mais l’amour du club est aveugle et les spectateurs reviennent de semaine en semaine, pas découragés d'être enthousiastes. Quant aux coaches, ils se présentent avec des airs dépités devant les journalistes, à la sortie des loges : « la direction ne m'a pas donné les acteurs que je réclamais ! Mes comédiens manquent de condition physique ! ».
Pourtant, les clubs de foot connaissent largement à l’avance la date de la « première ». Ils ont, paraît-il, des "préparateurs physiques" et des "cellules de recrutement" qui scrutent les pays les plus lointains. Tout ce petit monde est chouchouté fiscalement comme si sa bonne santé relevait de l'intérêt supérieur de la Nation. Les joueurs sont "pros" et payés au-delà de toute logique (252 000 euros brut de moyenne en Premier division, révèle un quotidien économique).
Qu'ils ne s'avisent pas de réclamer le statut d’artiste en prime, ou alors qu’ils jouent un peu moins mal !
Je ne sais pas vous mais moi je suis un peu maso. Au point de m'infliger parfois plusieurs matches de la division 1 belge de football sur mon week-end...
Et bien jusqu’à présent c’est pas terrible. C'est même en-dessous de tout. En fait, les clubs ont plein d’excuses qui tapissent les pages des journaux : les joueurs "ne sont pas prêts", certains ne sont pas encore « à leur niveau », il y a "trop de matches en trop peu de jours", les clubs, eux, n'ont pas encore "trouvé le temps de recruter" (de vendre, oui, mais d'acheter, non).
On en oublierait presque que le football, c’est avant tout un spectacle (puisqu'avec la formule des "play-off", on ne se soucie plus du classement avant mars de l'année suivante). Et que des milliers de gens payent leur ticket, ou s’abonnent à des tarifs qui n'ont rien de modique, ou prennent en plus des abonnements télé, alléchés par des bandes annonces ronflantes dignes d’un film de Luc Besson.
Vous imaginez le tollé si un match football était une pièce de théâtre ? Le rideau se lève et dans certains lieux, le décor n’est pas même pas fini. Il y a des bétonnières sur la scène. Le gazon est ravagé. On aperçoit la rue ! Les joueurs connaissent à peine leur texte et peinent à s'échanger les répliques (ou se trompent de partenaire). Les vedettes annoncées sur l’affiche sont introuvables, remplacées par d'obscurs débutants, à peine sortis du conservatoire. Ou alors, certains rôles n'ont pas été attribués, ce qui rend la pièce incompréhensible, et la production se désole : elle n’a pas eu le temps de caster tous les comédiens nécessaires !
Le metteur en scène lui-même (alias le "coach") semble à peine rentré de vacances et n’a pas eu le temps de soigner les répétitions. Alors il prend des postures de gourou et s'agite en bord de scène, comme pour lui-même déplorer la piteuse qualité de la représentation. Les chorégraphies (les « phases arrêtées », comme on dit en foot) n’ont pas été répétées et relèvent de l'improvisation. Ne parlons même pas des cascades ou des effets spéciaux, il n’y en a pas dans le championnat belge.
Le public devrait huer (il le fait un peu), exiger d’être remboursé ou d'avoir les places au rabais. Mais l’amour du club est aveugle et les spectateurs reviennent de semaine en semaine, pas découragés d'être enthousiastes. Quant aux coaches, ils se présentent avec des airs dépités devant les journalistes, à la sortie des loges : « la direction ne m'a pas donné les acteurs que je réclamais ! Mes comédiens manquent de condition physique ! ».
Pourtant, les clubs de foot connaissent largement à l’avance la date de la « première ». Ils ont, paraît-il, des "préparateurs physiques" et des "cellules de recrutement" qui scrutent les pays les plus lointains. Tout ce petit monde est chouchouté fiscalement comme si sa bonne santé relevait de l'intérêt supérieur de la Nation. Les joueurs sont "pros" et payés au-delà de toute logique (252 000 euros brut de moyenne en Premier division, révèle un quotidien économique).
Qu'ils ne s'avisent pas de réclamer le statut d’artiste en prime, ou alors qu’ils jouent un peu moins mal !
Sujets similaires
» Everton - Kévin Mirallas
» CL • PSG vs Chelsea (A/R)
» Alors là, j'hallucine, dégouté...
» RSCA • Officiel : Hasi n'est plus le coach des Mauves, Weiler devrait lui succéder!
» CL • PSG vs Chelsea (A/R)
» Alors là, j'hallucine, dégouté...
» RSCA • Officiel : Hasi n'est plus le coach des Mauves, Weiler devrait lui succéder!
Page 1 sur 1
Permission de ce forum:
Vous ne pouvez pas répondre aux sujets dans ce forum
|
|