DH - La Pro League en télé: Mode d'emploi
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DH - La Pro League en télé: Mode d'emploi
La nouvelle répartition des droits télé a bouleversé la donne pour les équipes de Belgacom et de Voo qui collaborent désormais sans aucun souci entre les deux camps.
C’est aussi cela, la Pro League : des nouveaux visages sur les terrains mais aussi des surprises sur les écrans. Dimanche dernier, à la mi-temps d’Anderlecht - RMP, les abonnés de Voo ont découvert à l’antenne Thomas Chatelle, consultant de Belgacom, questionner Silvio Proto. Il ne fallait pas y voir les résultats d’une hallucination collective mais bien les conséquences directes de la fin de l’exclusivité des droits de retransmission du championnat.
Concrètement, les clients de Belgacom et de Voo peuvent désormais voir tous les matches de toutes les journées. Mais contrairement à ce qu’il se passe en Flandres, les journalistes des deux chaînes continuent à officier sur leurs canaux habituels. "La volonté de la Pro League et de MP Silva était d’avoir un pool de journalistes pour réduire les coûts de production. Il y avait aussi des contraintes pratiques : dans certains stades, il est impossible d’avoir autant de personnes au niveau des postes de commentaires" , expose Vincenzo Ciuro.
"Côté néerlandophone, Woestijnvis (la société de production qui fournit les images) est client depuis longtemps de Belgacom et Telenet détient des parts de cette société. Il y a donc des atomes plus crochus que côté francophone. Une fois, le match est opéré par un duo de commentateurs Telenet, une autre fois par un de Belgacom avec à l’arrivée un produit identique. Côté francophone, ce n’est pas le cas."
Pourquoi ? Si certains avancent des querelles d’ego, la réalité est différente : la logique de préservation d’emploi a été mise en avant, notamment du côté de Voo. Résultat, une situation assez unique, "un vrai compromis à la belge" , s’amuse Christine Schréder avant d’argumenter: "C’est plus lié au fait qu’en Flandre, la façon de faire est différente depuis plusieurs années. Les journalistes passaient d’une chaîne à l’autre. C’est une habitude qui se met doucement en place aussi chez nous, avec par exemple Marc Delire ou Philippe Héreng."
Mais en attendant d’épouser peut-être un jour le modèle du nord du pays, les journalistes et consultants continuent à officier sur leurs chaînes, se partageant les bords terrain (voir par ailleurs).
Une situation unique en Europe qui aboutit à une collaboration entre concurrents. Et en dépit de l’urgence due au timing très serré, tout se passe dans le meilleur des mondes. "Il y a une réunion hebdomadaire pour déterminer un contenu commun aux avant-matches et à la mi-temps et contrairement à ce qui a pu être dit, il n’y a jamais eu de crise" , explique Schréder.
Confirmation de Ciuro : "On se connaît tous, cela se passe très bien." À l’arrivée, d’un côté comme de l’autre, on pointe le même vainqueur : " C’est le téléspectateur qui y gagne." "Il n’est plus question pour lui de changer de décodeur tous les trois ans" , assurent les deux journalistes d’une même voix.
Mais il n’est pas non plus question pour les deux chaînes de verser dans le mimétisme. "On a chacun notre vision et un produit qui est différent. Chacun a son ADN, mais les grandes idées restent les mêmes, la ligne éditoriale, elle, varie" , précise Ciuro. " Un match reste un match, le public a le choix" , abonde Schréder avant de conclure : "On n’a jamais demandé à la RTBF et à RTL de faire le même journal."
Mode d'emploi de la répartition
Les deux chaînes diffusent tous les matches, mais ne les traitent pas de la même manière.
À chaque journée de Pro League , les 8 rencontres sont réparties en deux groupes. D’un côté, il y a les 5 matches dits de moindre importance. Figureront dans ce lot ce week-end Genk - Cercle, Charleroi - Westerlo, RMP - Waasland-Beveren, Lokeren - Zulte Waregem et La Gantoise - Malines.
Ces matches seront traités et commentés par les mêmes journalistes sur les deux chaînes, ce qui signifie que les abonnées de Voo et de Belgacom verront et entendront exactement la même chose.
Ce nouveau découpage met notamment fin au Multilive de Belgacom : avec trois rencontres seulement se disputant à la même heure, le produit perdait de son sens, mais il continuera à être mis en place pour la Ligue des Champions.
Les trois autres matches sont considérés comme des affiches que les deux chaînes se partagent.
Ostende - Anderlecht et Bruges - Lierse sont opérés par Voo. La chaîne enverra sur place un journaliste et un consultant, ainsi qu’un bord terrain là où Belgacom n’aura qu’un journaliste. Belgacom offrira à ses abonnés un plateau autour du match, plateau orchestré par Marc Delire avec deux consultants et pourra diffuser les interviews réalisées par le bord terrain de Voo.
Pour Courtrai - Standard, les rôles seront inversés : un trio Belgacom sera au stade (journaliste, consultant, bord terrain ) un seul journaliste de Voo commentera la rencontre, avec un plateau depuis Bruxelles où seront présents les consultants et journalistes de la chaîne qui pourront s’appuyer sur les propos recueillis par Belgacom.
Lors de la troisième journée, Belgacom opérera deux rencontres, Voo qu’une seule. Et ainsi de suite avec une répartition des affiches équitables : une chaîne opérera chacune un Clasico par exemple.
C’est aussi cela, la Pro League : des nouveaux visages sur les terrains mais aussi des surprises sur les écrans. Dimanche dernier, à la mi-temps d’Anderlecht - RMP, les abonnés de Voo ont découvert à l’antenne Thomas Chatelle, consultant de Belgacom, questionner Silvio Proto. Il ne fallait pas y voir les résultats d’une hallucination collective mais bien les conséquences directes de la fin de l’exclusivité des droits de retransmission du championnat.
Concrètement, les clients de Belgacom et de Voo peuvent désormais voir tous les matches de toutes les journées. Mais contrairement à ce qu’il se passe en Flandres, les journalistes des deux chaînes continuent à officier sur leurs canaux habituels. "La volonté de la Pro League et de MP Silva était d’avoir un pool de journalistes pour réduire les coûts de production. Il y avait aussi des contraintes pratiques : dans certains stades, il est impossible d’avoir autant de personnes au niveau des postes de commentaires" , expose Vincenzo Ciuro.
"Côté néerlandophone, Woestijnvis (la société de production qui fournit les images) est client depuis longtemps de Belgacom et Telenet détient des parts de cette société. Il y a donc des atomes plus crochus que côté francophone. Une fois, le match est opéré par un duo de commentateurs Telenet, une autre fois par un de Belgacom avec à l’arrivée un produit identique. Côté francophone, ce n’est pas le cas."
Pourquoi ? Si certains avancent des querelles d’ego, la réalité est différente : la logique de préservation d’emploi a été mise en avant, notamment du côté de Voo. Résultat, une situation assez unique, "un vrai compromis à la belge" , s’amuse Christine Schréder avant d’argumenter: "C’est plus lié au fait qu’en Flandre, la façon de faire est différente depuis plusieurs années. Les journalistes passaient d’une chaîne à l’autre. C’est une habitude qui se met doucement en place aussi chez nous, avec par exemple Marc Delire ou Philippe Héreng."
Mais en attendant d’épouser peut-être un jour le modèle du nord du pays, les journalistes et consultants continuent à officier sur leurs chaînes, se partageant les bords terrain (voir par ailleurs).
Une situation unique en Europe qui aboutit à une collaboration entre concurrents. Et en dépit de l’urgence due au timing très serré, tout se passe dans le meilleur des mondes. "Il y a une réunion hebdomadaire pour déterminer un contenu commun aux avant-matches et à la mi-temps et contrairement à ce qui a pu être dit, il n’y a jamais eu de crise" , explique Schréder.
Confirmation de Ciuro : "On se connaît tous, cela se passe très bien." À l’arrivée, d’un côté comme de l’autre, on pointe le même vainqueur : " C’est le téléspectateur qui y gagne." "Il n’est plus question pour lui de changer de décodeur tous les trois ans" , assurent les deux journalistes d’une même voix.
Mais il n’est pas non plus question pour les deux chaînes de verser dans le mimétisme. "On a chacun notre vision et un produit qui est différent. Chacun a son ADN, mais les grandes idées restent les mêmes, la ligne éditoriale, elle, varie" , précise Ciuro. " Un match reste un match, le public a le choix" , abonde Schréder avant de conclure : "On n’a jamais demandé à la RTBF et à RTL de faire le même journal."
Mode d'emploi de la répartition
Les deux chaînes diffusent tous les matches, mais ne les traitent pas de la même manière.
À chaque journée de Pro League , les 8 rencontres sont réparties en deux groupes. D’un côté, il y a les 5 matches dits de moindre importance. Figureront dans ce lot ce week-end Genk - Cercle, Charleroi - Westerlo, RMP - Waasland-Beveren, Lokeren - Zulte Waregem et La Gantoise - Malines.
Ces matches seront traités et commentés par les mêmes journalistes sur les deux chaînes, ce qui signifie que les abonnées de Voo et de Belgacom verront et entendront exactement la même chose.
Ce nouveau découpage met notamment fin au Multilive de Belgacom : avec trois rencontres seulement se disputant à la même heure, le produit perdait de son sens, mais il continuera à être mis en place pour la Ligue des Champions.
Les trois autres matches sont considérés comme des affiches que les deux chaînes se partagent.
Ostende - Anderlecht et Bruges - Lierse sont opérés par Voo. La chaîne enverra sur place un journaliste et un consultant, ainsi qu’un bord terrain là où Belgacom n’aura qu’un journaliste. Belgacom offrira à ses abonnés un plateau autour du match, plateau orchestré par Marc Delire avec deux consultants et pourra diffuser les interviews réalisées par le bord terrain de Voo.
Pour Courtrai - Standard, les rôles seront inversés : un trio Belgacom sera au stade (journaliste, consultant, bord terrain ) un seul journaliste de Voo commentera la rencontre, avec un plateau depuis Bruxelles où seront présents les consultants et journalistes de la chaîne qui pourront s’appuyer sur les propos recueillis par Belgacom.
Lors de la troisième journée, Belgacom opérera deux rencontres, Voo qu’une seule. Et ainsi de suite avec une répartition des affiches équitables : une chaîne opérera chacune un Clasico par exemple.
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