Votre profession?

Jean24 a écrit:

Cale a écrit:Je découvre cette rubrique

Je travaille dans une école, mais en fait je dépend de l'administration communale de Molenbbek Saint Jean, j'y occupe la fonction de Concierge (faisant fonction comme ils disent) mais je n'y loge pas puisqu'il n'y a pas ( encore, ça devrait venir dans deux ans)de logement,j'y suis responsable d'une équipe de six personnes qui s'occupent du nettoyage de celle-ci et aussi responsable pour le service des repas chaud et tartines le midi ainsi que de différentes tâches à faire et qu'il est impossible d'effectuer par les filles avec qui je travaille, avant cela je suis passé de chasseur (Un groom si vous préféré) dans un hôtel, à magasinier chez Citroën et ailleurs, j'ai aussi travaillé dans l'Horeca en Belgique et en France et aussi  en discothèque, ou dans la Mayonnaise, mais pour rien au monde je n'échangerait ce que je fais aujourd'hui, tellement je me plais dans ce que je fais, les enfants sont extraordinaires tout simplement, voila comme ça vous savez presque tout

Tu en as fait des jobs!
Moi, je ne savais faire qu'une chose que j'ai adorée: être instit!

Jean24 a écrit:J'ai un fils de 33 ans qui a une culture générale incroyable mais qui ne trouve pas de boulot. Il n'est pas du tout manuel mais il a quelque chose dans sa tête qui l'empêche de faire face à la vie...

Tubizeinforce a écrit:J'ai trainé quelques casquettes aussi :
VC à l'armée (le début des volontaires) en 1975 pendant 3 ans. J'avais décidé que, quitte à perdre 10 mois pour pas un rond, autant joindre l'utile à l'agréable. Je n'ai pas re-signé dans le cadre de carrière comme on me le proposait, rencontre amoureuse d'une ressortissante d'un pays du pacte de Varsovie oblige. Que ne ferait-on pas par
6 mois aux papeteries de Virginal comme magasinier.
13 ans aux Forges de Clabecq comme opérateur de centrale électrique.
16 ans indépendant (5 ans taxi et 11 ans cordonnier-serrurier, j'ai toujours mon commerce à temps partiel car je suis propriétaire du bâtiment)
Et depuis juin 2009, chauffeur bus à la Stib, un peu grâce à Gentille

justi a écrit:

Jean24 a écrit:J'ai un fils de 33 ans qui a une culture générale incroyable mais qui ne trouve pas de boulot. Il n'est pas du tout manuel mais il a quelque chose dans sa tête qui l'empêche de faire face à la vie...

Je viens aussi de découvrir cette rubrique et j'ai été interpellé par cette remarque.

J'ai eu exactement le même problème.

Pas manuel du tout et culture générale incroyable (oui, je me vante).

Et faire face à la vie, à un emploi statique, avec des horaires, des patrons, des collégues et tout ça, ça a été longtemps impossible pour moi.

Deux choses m'ont aidé à y faire face.

La première, ça a été d'aller vivre à l'étranger. J'ai vécu un an et demi à Londres et quelques mois à Dublin (coucou [Vous devez être inscrit et connecté pour voir ce lien]) dans la foulée. Là, pas moyen de faire autrement que mettre les mains dans le cambouis et trouver un boulot. C'est ça ou la rue, vu que t'as personne vers qui te retourner, que ta famille est loin. Sortir de sa zone de confort, c'est toujours un choc et ça te fait faire des trucs que tu te pensais incapable de faire. J'avais 30 ans, jamais travaillé de ma vie, jamais même essayé de le faire et, au bout du compte, j'ai eu quatre boulots différents à Londres, toujours de mieux en mieux payés, avec de plus en plus d'avantages. De "buzz boy" (c'est le mec qui ramasse les crasses et vide les cendriers dans les boîtes de nuit) à responsable boissons dans une grande boîte de nuit (quand je dis "grande",c'était grand, on rentrait une tonne - 1000 kilos vraiment - de boissons tous les jours) jusqu'à finalement travailler à la grande cafétaria de la Tate Gallery, où on gérait à deux les boissons chaudes (parfois, sur l'heure de midi, on avait plus de mille clients). Je pensais que je ne travaillerais jamais de ma vie, Londres a changé ça.

La deuxième, ça a été les dernières lois sur le chômage. Ça m'a forcé à me lancer un énorme défi : créer ma propre boîte. C'est pas encore tout à fait prêt, mais je vais être mon propre patron et dans le domaine que je préfère au monde (c'est pas le foot, c'est autre chose).

Ceci pour dire, pour les gens qui souffrent de cette "inaptitude" face à la vie et au monde du travail, pour vraiment évoluer, faut sortir de sa zone de confort. Prendre des risques. Du tout ou rien. C'est le seul moyen de faire face. Sinon, on s'engonce et on ne fait rien, on se dit que ça s'arrangera toujours et qu'on est assez malin pour trouver une solution.

Voilà, j'espère que ça pourra vous inspirer.